D’aucuns se veulent sceptiques en matière de réchauffement de la terre, de la fonte des glaciers et de toutes les retombées pour l’ensemble de la planète. Depuis le rapport des experts de l’ONU, unanimes qu’une des cause d’un changement climatique seraient les trop fortes émissions de CO2 les chefs d’Etats et de gouvernements s’en sont préoccupés. Evaluations, hypothèses, contestées par d’autres, qui affirment que des phénomènes analogues se sont produits au cours de l’histoire millénaire de la planète. Expertise et contre-expertise, preuve ou seulement évaluation du risque, une politique de long terme doit pouvoir se baser sur les deux: les faits et le risque.
Car depuis la prise de décision à la mise en œuvre le temps court – souvent aux dépens de la prévention et de la maîtrise des problèmes. Fini les temps des politiques d’autruche, où pour dépasser le prochain cap des élections, prise de décision et mise en œuvre ont été retardées.
Dans le domaine des finances le château de cartes s’est écroulé. Il fallait réagir et on a pu le faire, parce qu’il n’y avait pas d’autre choix. Après coup on peut toutefois se demander si les experts n’auraient pas dû tirer l’alarme plus tôt ! Même pour le commun des mortels une hypothèque sur une autre hypothèque et l’endettement excessif mènent à des problèmes de valeurs réelles, sûres. Le jeu était trop beau, toujours de l’argent nouveau pour faire marcher l’économie … En fait on n’a prêté qu’aux riches ! Et maintenant, déjà on fait appel à des plans de relance, avant même d’avoir fait la synthèse des causes et effets.
Le meilleur plan de relance – ne serait-ce pas précisément la crise de l’environnement, avec des politiques d’économie des ressources, énergie et eau. Mais aussi des politiques d’investissement, pour la recherche de nouveaux systèmes de transports, de la voiture propre, d’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment.
Le Conseil de ministres de l’environnement a maintenu le cap des décisions de réduction de 2007 … avec un sursis compréhensible et dangereux à la fois ! La décision ne sera pas une démarche commune, certains Etats membres pourront faire valoir des exceptions et déjà le but de réduire les émissions de CO2 semble devenu un peu plus secondaire, selon les cas …
Ce qui entraînera forcément des distorsions de concurrence pour les entreprises, qui auront un intérêt en plus à chercher les sites les moins contraignants. A f ortiori les « Grands » devront veiller à ne pas voir leurs bonnes intentions de 2007 diluées en des politiques de saucissonnage dominées par l’esprit de lucre plutôt que celui de l’innovation dans l’intérêt de la planète.
Le Président Nicolas Sakozy en a bien fait son plaidoyer dans l’hémicycle à Strasbourg – dans lequel d’ailleurs la sécurité a eu raison de l’esthétique du plafond.
Discours engagé, fort du savoir qu’il a regagné la confiance des français et l’estime des européens le Président n’a pas caché sa fierté d’avoir réussi à imposer l’Union européenne comme une union de solidarité. Ensemble avec les autres premiers acteurs de la scène, Barroso, Juncker, et Almunia. Et au Président de relever que son action était de la « gestion de crise » (rien de plus!) que ce n’était pas la faute du capitalisme, qu’il fallait une refondation du capitalisme ! Et que pour le faire il fallait doter la BCE d’un gouvernement économique. A voir si ces propositions trouveront l’appui de ses coéquipiers.
En tout cas l’Europe a pour une fois prouvé qu’en face d’un danger réel elle est capable d’agir conjointement et vite. Et les gouvernants ne sont pas sans savoir que … gouverner c’est aussi prévoir…
Les citoyens l’appellent de tous leurs vœux!