Critiquée pour sa façon de procéder, qui n’aurait pas été judicieuse dans le choix de ses interlocuteurs, la Commission s’est défendue en promettant à la rentrée une réunion avec les organisations humanistes et laïques.
Etonnants commentaires dans ce débat par le président des libéraux, Graham Watson, qui rappelle l’opposition de son groupe à l’inscription de l’héritage chrétien dans le préambule de la Constitution à cause d’un héritage juif, musulman et laïque qui aurait dû être mentionné à la même enseigne. Mais Graham Watson relève que l’art. 52 tel que prévu dans la Constitution impose à l’Etat le dialogue avec les églises. Remarquée la phrase que « la foi est partie intégrante de la condition humaine. Pour beaucoup de citoyens, la foi religieuse est une part de leur épanouissement personnel et les gouvernements – au niveau européen et national – doivent valoriser et respecter la foi individuelle et son expression à travers les communautés religieuses. » De quoi faire rêver à Luxembourg !
Une députée socialiste belge a fortement critiqué la Commission pour l’absence d’équilibre des représentants invités dont faisait partie « l’église de la scientologie ». Critiquée aussi la participation financière de l’UE aux JMJ et à la fin le débat tourne au procès d’intention au Vatican avec l’intervention du député italien Marco Pannella, réputé pour ses joutes oratoires.
Le débat a duré à peine une demi-heure devant un hémicycle presque vide, mais interprétation assurée pour (presque) toutes les langues. Difficile de parler sur des problèmes délicats comme le dialogue avec les religions et les associations laïques, à raison de deux minutes de temps de parole par intervention.
Décidément – quelle est la perception d’un parlement qui semble vouloir s’occuper de tout et qui fait parler de lui par la quantité des sujets abordés, mais dont on peut se poser la question sur leur efficacité.
Les sujets d’actualité de cette semaine auront été également la sécurité de l’aviation, avec un appel à plus de régulation (suite ou conséquence de la libéralisation effrénée des dernières années !) et surtout le rapport sur le grand projet de radionavigation par satellite Galileo. Un milliard d’euros sont mis à disposition par le budget communautaire qui créera 150 000 emplois nouveaux et aidera à la relance de tout un secteur industriel.
Enfin, entre autres, la Turquie et le début des négociations est à l’ordre du jour. Déçus par l’attitude d’Ankara à l’égard de Chypre, nombreux sont les adeptes à une admission à réviser leur position.