Avec l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale l’interdiction d’utiliser le Luxembourgeois, et l’essai d’allemaniser la population, la résistance des citoyens s’est organisée. Un référendum des forces occupantes sur l’appartenance ethnique et linguistique a été le début d’un combat de David contre Goliath : l’enrôlement de force des jeunes Luxembourgeois dans la Wehrmacht était la répression terrible contre la volonté d’un petit peuple de garder son appartenance culturelle et linguistique.
Plus tard seulement, en 1984, le Luxembourgeois est devenu la langue nationale, le français est resté la langue officielle, et les petits citoyens apprennent toujours à lire et à écrire en allemand…..ce qui pour certains enfants d’immigrés, notamment portugais et slaves, devient la quadrature du cercle.
L’histoire est entachée de souffrance, la deuxième guerre mondiale a fait du Luxembourg un pays meurtri qui a perdu des générations dans les camps et sur les champs de bataille.
L’adhésion à la communauté de la Ceca, la Haute Autorité du Charbon et de l’Acier, était un acte qui coulait de source, de même que l’adhésion à l’OTAN. L’adhésion au Benelux avait déjà rendu familiers les milieux politiques grand ducaux avec la coopération internationale. Ils étaient fiers de pouvoir parfois être les traducteurs pour les Français et les Allemands.Ils avaient surtout compris que la langue, ce n’est pas seulement l’expression mais aussi la culture.
Ainsi l’Allemand, c’est aussi Goethe et le Français c’est Voltaire. La compréhension du problème linguistique va bien au-delà de simples problèmes de traduction. C’est l’âme des peuples qui se traduit dans sa langue, la littérature et les arts.
Le luxembourgeois n’a jusqu’à ce jour pas (encore) été promu langue de travail européenne. Donc pas de traductions en luxembourgeois, les six députés sont bien obligés de parler une langue qui n’est pas leur langue maternelle, ceci ne les a pas empêchés de prendre la parole et de s’impliquer dans les travaux des commissions dans lesquelles ils étaient admis.