Was es denn mit diesem Posten soll, hat sich ein ukrainischer Diplomat gefragt, nachdem die Aussenbeauftragte Carthrine Ashton erneut ihre Unfähigkeit die EU diplomatisch mit dem nötigen Sachverstand zu vertreten bewiesen hat. Das Gerangel um den Posten und die Inhaberin hat demnach kein Ende und stempelt die gemeinsame europäische Aussnpolitik als Fehlplanung ab. Vielleicht deshalb erwägt man in der europäischen Kommission Kulturpolitik als Ergänzung zur jetzigen Beschreibung hinzuzufügen! Gut gemeint, aber, wenn CA damit erfolgreich sein möchte sollte sie sich in « cultural diplomacy » üben. Und das ist keine einfachere Aufgabe! Gut täte sie allemal daran sich ein wenig im Berliner Institut umzusehen.
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Le Parlement européen…vu à distance
Ainsi se termine le commentaire rédigé quelques mois après que j’ai quitté délibérément le PE. Il y aurait eu beaucoup d’autres commentaires à faire, des épisodes de travail intensif à commenter. Lorsque j’étais co-rapporteur de la réglementation sur l’interdiction des pesticides… j’étais pratiquement seule au PPE à me battre contre les lobbyistes de l’agro-alimentaire, de l’industrie chimique, les invétérés anti-écologistes. J’avais réussi à trouver un compromis avec la rapporteure écologiste- obtenu par le vote en plénière de quelque 200 amendements- ce qui a finalement été un pas en avant pour la protection des espèces.
J’ai quitté le PE parce que j’ai ressenti la faiblesse réelle de l’institution, qui ne peut exercer un pouvoir de contrôle, élément essentiel de tout régime parlementaire. Le suivi de la législation n’est pas assumé. Souvent les directives, élaborées moyennant un investissement énorme en temps de travail et de négociation entre les institutions, sont transposées en droit national longtemps après et avec des changements, motivés par l’intérêt « national », de sorte qu’il en reste peu de l’idéal européen.
Le Parlement européen est devenu institution « de luxe », laissant au parlementaire une liberté totale et des moyens considérables. Il me manquait le terre à terre, la relation avec le citoyen de tous les jours qui ne comprend pas le jargon européen. Le travail dans la bulle de Bruxelles a été un passage dans le monde artificiel d’un système qui n’a pas encore trouvé son assise véritable. Et par ailleurs, ne faudrait-il pas réfléchir quant au fond sur le fonctionnement du système démocratique, qui risque de s’enliser dans le réseau fermé des « professionnels », immuables, déconnectés de leurs électeurs, qui eux ne connaissent même plus leurs députés européens. En voulant tout régler dans le moindre détail, la politique européenne s’enlise dans un travail d’experts. Le député a les moyens pour s’entourer d’experts….qui, face aux experts de la Commission et aux lobbyistes auront un vrai travail de fourmi à faire. Le résultat final, le vote en plénière, sera le résultat d’un travail de communication entre les groupes politiques, et les députés individuels. Le texte final s’en ressent, la version anglaise fait foi, les traductions expliquent certains malentendus. Chaque texte est une avalanche de compromis,
ce qui explique la lourdeur du jargon européen.
Le citoyen ne comprend plus, c’est une des raisons pour lesquelles il se détourne de plus en plus de l’Union Européenne. Pour sauver l’idéal européen il faudrait repenser le système des démocraties parlementaires, réagencer le Parlement européen avec les parlements nationaux, reformuler les idéaux communs…mettre à la barre de vrais idéalistes et une opinion publique engagée et forte de la conviction qu’il n’y a pas d’alternative à une Europe unie basée sur l’état de droit et la démocratie parlementaire.
Le Parlement européen…vu à distance
Lors du trilogue entre la Commission, le Conseil et le Parlement auquel j’ai assisté en tant que rapporteure, la présidence finlandaise essayait de modifier le texte pour avoir une chance de trouver un accord au Conseil. Evidemment la présidence française, qui serait à la barre pendant l’année 2008, aurait quelques problèmes à accepter un texte dans lequel il serait question de religion. Le pays, dont la laïcité est devenu un modèle de la séparation de l’église et de l’état, aurait du mal à défendre ce texte devant son opinion publique. Ainsi la présidence finlandaise ensemble avec la Commission firent la proposition de changer le terme de religion en celui de croyance (beliefs) …..
Qui peut le plus peut le moins, donc dialoguer avec tous serait une solution, encore que les textes du traité de Lisbonne avaient retenu un statut pour les communautés religieuses, les églises. Le débat au sujet de la constitution avait entamé la question de l’Europe judéo chrétienne avec une proposition d’inclure ce terme dans le préambule. Proposition non retenue par la Convention des parlements nationaux et du PE qui avaient préparé les textes de la « Constitution ». Là encore la référence aux »héritages culturels, religieux et humanistes de l’Europe » a laissé de l’espace à toutes les tendances.
Le texte de la Constitution, inchangé dans le traité de Lisbonne, a bien retenu un passage sur les religions. « L’Union s’engage à respecter les statuts dont bénéficient les églises, associations ou communautés religieuses dans les états membres, de même que le statut des organisations philosophiques et non confessionnelles ».
Lors du lancement de l’année européenne du dialogue interculturel tous ceux qui y ont participé étaient conscients qu’un très grand chantier avait été ouvert. Ce n’était pas une année emblématique comme les autres, il ne s’agissait plus de travailler sur un thème, pour ensuite en tirer des conclusions de politique pratique, de réformes de systèmes, d’harmonisation. Il s’agissait de l’essence même de l’union des citoyens, de leur histoire et de leurs perspectives, de l’état d’ignorance et de conscience. C’était la question, s’il ne fallait pas faire de la culture une politique transversale, le lien entre les peuples. Et de la diversité l’identité européenne.
Le Parlement européen…vu à distance
C’était donc un travail d’envergure auquel je devais m’atteler. Un domaine sensible en plus, car la culture n’étant pas une politique communautaire, il fallait faire en sorte à ne pas dépasser les compétences du PE.
L’initiative de la commission avait bien cerné le domaine, les débats en commission culture du parlement suivaient ma proposition d’élargir le concept au dialogue interreligieux. Tant de malentendus provenaient de l’absence de savoir et aussi du manque de compréhension des religions. Or cet aspect était des plus sensibles, vu les statuts différents dans les états membres. Qui dit religion ne dit pas église, là encore les relations entre état et église sont des plus différentes. En marge de la préparation du rapport j’ai fait faire une recherche sur les relations entre les communautés religieuses, les églises, les dénommées sectes et les états. Le constat de la très grande diversité des relations prouvait que la frilosité des gouvernements à parler de religion dans un texte officiel était fondée sur un état de droit ultra compliqué. Mieux valait ne pas aborder la question, que de s’embrouiller dans des définitions différentes d’un état membre à l’autre.
C’était cependant contourner un élément substantiel, souvent générateur de conflits. Pendant le temps de préparation et tout au long de l’année de 2008 le Parlement Européen s’est investi dans ce débat. Tous les groupes politiques confondus, les auditions, symposiums, tables rondes sur des sujets de religion ou de spiritualité ont été partie intégrante du grand thème du dialogue interculturel.
Lors de son premier vote le 26 avril 2006 la commission de la culture avait élargi, avec une grande majorité, la proposition de la Commission au dialogue interreligieux. Le vote en plénière a retenu la proposition à la majorité d’une voix.
Le Parlement européen…vu à distance
L’ANNEE DU DIALOGUE INTERCULTUREL
Consciente que certains éléments manquent à faire de la construction européenne un édifice stable et sécurisé, la commission européenne a décrété en 2002 que l’année 2008 serait l’année du dialogue interculturel. Fût-ce l’inspiration des Nations Unies, qui, avec l’année internationale de la femme en 1980, avaient lancé de grands débats de par le monde, et qui avaient même initié une décennie de la femme? Le modèle a aussi pu être inspiré par le Conseil de l’Europe, qui avait en 1985 avec l’année européenne de la musique, en commémoration de l’année de naissance de Bach Scarlatti et Händel, ou même avant avec l’année du patrimoine architectural, ayant pour titre « un avenir pour notre passé » donné l’exemple. Situation fâcheuse pourtant : 2006, alors que la Commission européenne venait à peine de prendre sa décision pour 2008, était déclaré année du dialogue interculturel par le Conseil de l’Europe! Incompréhensible comment les deux institutions peuvent ne pas aboutir à une meilleure coopération dans un
domaine où le Conseil de l’Europe a la compétence et l’Union européenne les moyens! J’avais été désignée rapporteur pour le PE et dès 2005 j’ai engagé les travaux de préparation du rapport pour la plénière. Quelle fut ma déception lorsque j’appris que le maigre budget prévu par la Commission serait pour la plus grande part employé à la publicité ! Ma première réaction était, s’il ne valait pas mieux ajouter ce montant au budget culture et interconnecter toutes les initiatives déjà existantes dans le domaine du dialogue !
Par après j’ai compris que les mécanismes des « années emblématiques » de l’UE sont plutôt des initiatives symboliques pour inciter les états membres à s’occuper davantage de tel ou tel problème. L’impact n’est donc pas atteint par le montant investi de la part du budget européen, mais par les actions des états membres. Elles seront sollicitées par des appels et des programmes auxquels pourront se joindre les initiatives européennes.
Le système fonctionne, pour autant qu’il donne les moyens d’évaluer les problèmes, de faire des analyses par des colloques, des réunions de concertation qui devraient ensuite aboutir à des politiques concrètes.