Trêve de Pentecôte.
Vacances scolaires, et le Grand Duché se vautre dans le luxe d’expatriation pour loisirs, en villégiature, acquise dans le Sud, avec des températures plus bénignes, ou en voyage organisé, croisière (de pentecôte) ou autre. Pour ceux qui restent, moins de trafic est certes une compensation bien appréciée. Trêve avant les décisions impérieuses à prendre avant le grand départ pour les vacances d’été, dans l’espoir que le temps aura profité à la raison de gagner en terrain. Des manifestations tous azimuts n’aideront en rien à résoudre les vrais problèmes. Les longues séances tripartites n’ayant pas donné de résultat, il semble bien évident qu’il y a blocage. S’il est des sujets qui devront être tranchés d’autorité sans espoir de compromis, les positions des patrons et des syndicalistes laissent prévoir que ceux qui sont au pouvoir, élus pour décider, devront trancher. Vers le gouvernement et la chambre des députés se tourneront donc les regards des citoyens, qui espèrent de tous leurs vœux que l’escalade du conflit puisse être évitée. Rien de tel que la perte de la réputation de paix sociale, qui fut jadis le meilleur élément de conviction pour attirer l’investisseur étranger au Luxembourg. La fragilité d’une économie basée sur la matière grise, après que le charbon et l’acier avaient hissé le petit pays au rang des importants producteurs sidérurgiques, devrait appeler à raison tous ceux qui se déclarent la guerre mutuellement. D’aucuns n’auront pas réalisé que la guerre a éclatée bel et bien depuis le 11 septembre 2001 et l’attaque terroriste, mais aussi depuis l’effondrement du système financier, et avec force lors du sauvetage in extremis de l’union monétaire….encore sous pression maintenant. Une guerre avec d’autres moyens, le choix des mots après les sommets des chefs européens en est une preuve.
Pour sortir tant soit peu honorablement du tourbillon qui entraîne l’Union européenne, les escarmouches sectorielles seront nocives et mortelles. Cependant, toute crise peut aussi être une chance! Du moins le moment est venu pour faire l’analyse de tous les facteurs qui ont convergé pour en arriver au constat que le marché unique n’a pas vraiment fonctionné! Relents de protectionnismes les plus divers se sont révélés, alors que la démarche commune n’a été faite que de paroles, sans y donner suite au niveau des états membres.