Une paix juste…
Le blocage de la bande de Gaza est devenu un enjeu explosif. Les initiatives de solidarité pour les Palestiniens se multiplient, les prises de parole aussi. Difficile de se faire une opinion juste, au beau milieu de réactions spontanées, une médiatisation aidant à jeter la poudre aux yeux des uns et des autres. Pas question de qualifier de naïfs les adeptes des associations qui se sont joint à une organisation islamique turque pour affréter l’aide humanitaire, ni de supporter sans discernement la condamnation d’un Etat qui dit défendre sa sécurité! Difficile arbitrage de la parole, avec le risque de se faire reprocher des propos antiisraéliens… La situation actuelle a cependant une trop longue histoire pour ne pas inciter à la réflexion et à la raison toutes les institutions et leurs représentants impliqués dans la création d’un état refuge pour un peuple banni , poursuivi et meurtri tout au long de son histoire. Ayant participé à une visite- la première- de la commission des migrations du Conseil de l’Europe en Israël et sur demande expresse des députés dans la bande de Gaza en 1987, j’étais sidérée à l’époque, de voir ces camps de réfugiés palestiniens, organisés par les Nations Unies, qui retenaient la population, logée et nourrie, éduquée, dans une enclave sans perspective de sortie pour travailler. Notre interlocuteur, le responsable du camp, prédisait à l’époque ce qui s’est passé par la suite: une démographie galopante, une population jeune, frustrée à l’extrême, une situation sans issue, dès le départ.
Mal partie, l’organisation territoriale de cette partie de la planète
continue à donner du fil à retordre! A qui la faute, les 60 ans de l’après-guerre ont augmenté le potentiel de haine et de mépris qui s’est installé, à force d’attaques déclarées comme des guerres « légitimes », de terrorisme et de blocage. Une chose est certaine, les moyens mis en œuvre n’ont aucunement aidé à améliorer la situation. L’état d’Israël n’a pu assurer sa paix en encerclant les Palestiniens, tout comme le peuple palestinien n’a pu se tailler sa place moyennant des attaques qualifiées de terroristes. Toutefois sans Yasser Arafat, et ses méthodes, ce peuple aurait-il survécu?
Et plus la politique s’en mêle, plus compliqué deviennent les solutions possibles. L’espoir de voir une jeune génération d’Israéliens et de Palestiniens trouver un terrain d’entente en créant un orchestre était une grande idée généreuse, initiée par deux grands intellectuels, ressortissants des deux peuples. Barenboïm et Saïd avaient essayé, avec force et conviction de faire en sorte que les jeunes puissent trouver au moins un terrain d’entente et un idéal commun. L’entreprise a survécue, sans pour autant faire tache d’huile et se répandre dans ces logiques d’agression qui ne reculent devant aucun obstacle. Lors d’un discours sur l’âme de l’Europe, Daniel Barenboïm avait plaidé pour l’admission de l’état d’Israël à l’Union Européenne, discours étoffé de nombreux exemples des grandes cultures, prenant à témoin Goethe, qui vers la fin de sa vie a regretté qu’il ne lui restait plus assez de temps pour apprendre l’arabe. S’il est des situations où toute parole reste incomplète et imparfaite, l’incompréhension devant l’attaque en pleine mer de vaisseaux étrangers reste totale. Les responsables politiques de l’état d’Israël devraient bien se rendre compte que ce geste-là a détruit l’espoir et les illusions de voir s’installer une paix juste au moyen orient.
Jeudi, le 10.6.2010
Une paix juste…
Le blocage de la bande de Gaza est devenu un enjeu explosif. Les initiatives de solidarité pour les Palestiniens se multiplient, les prises de parole aussi. Difficile de se faire une opinion juste, au beau milieu de réactions spontanées, une médiatisation aidant à jeter la poudre aux yeux des uns et des autres. Pas question de qualifier de naïfs les adeptes des associations qui se sont joint à une organisation islamique turque pour affréter l’aide humanitaire, ni de supporter sans discernement la condamnation d’un Etat qui dit défendre sa sécurité! Difficile arbitrage de la parole, avec le risque de se faire reprocher des propos antiisraéliens… La situation actuelle a cependant une trop longue histoire pour ne pas inciter à la réflexion et à la raison toutes les institutions et leurs représentants impliqués dans la création d’un état refuge pour un peuple banni , poursuivi et meurtri tout au long de son histoire. Ayant participé à une visite- la première- de la commission des migrations du Conseil de l’Europe en Israël et sur demande expresse des députés dans la bande de Gaza en 1987, j’étais sidérée à l’époque, de voir ces camps de réfugiés palestiniens, organisés par les Nations Unies, qui retenaient la population, logée et nourrie, éduquée, dans une enclave sans perspective de sortie pour travailler. Notre interlocuteur, le responsable du camp, prédisait à l’époque ce qui s’est passé par la suite: une démographie galopante, une population jeune, frustrée à l’extrême, une situation sans issue, dès le départ.
Mal partie, l’organisation territoriale de cette partie de la planète
continue à donner du fil à retordre! A qui la faute, les 60 ans de l’après-guerre ont augmenté le potentiel de haine et de mépris qui s’est installé, à force d’attaques déclarées comme des guerres « légitimes », de terrorisme et de blocage. Une chose est certaine, les moyens mis en œuvre n’ont aucunement aidé à améliorer la situation. L’état d’Israël n’a pu assurer sa paix en encerclant les Palestiniens, tout comme le peuple palestinien n’a pu se tailler sa place moyennant des attaques qualifiées de terroristes. Toutefois sans Yasser Arafat, et ses méthodes, ce peuple aurait-il survécu?
Et plus la politique s’en mêle, plus compliqué deviennent les solutions possibles. L’espoir de voir une jeune génération d’Israéliens et de Palestiniens trouver un terrain d’entente en créant un orchestre était une grande idée généreuse, initiée par deux grands intellectuels, ressortissants des deux peuples. Barenboïm et Saïd avaient essayé, avec force et conviction de faire en sorte que les jeunes puissent trouver au moins un terrain d’entente et un idéal commun. L’entreprise a survécue, sans pour autant faire tache d’huile et se répandre dans ces logiques d’agression qui ne reculent devant aucun obstacle. Lors d’un discours sur l’âme de l’Europe, Daniel Barenboïm avait plaidé pour l’admission de l’état d’Israël à l’Union Européenne, discours étoffé de nombreux exemples des grandes cultures, prenant à témoin Goethe, qui vers la fin de sa vie a regretté qu’il ne lui restait plus assez de temps pour apprendre l’arabe. S’il est des situations où toute parole reste incomplète et imparfaite, l’incompréhension devant l’attaque en pleine mer de vaisseaux étrangers reste totale. Les responsables politiques de l’état d’Israël devraient bien se rendre compte que ce geste-là a détruit l’espoir et les illusions de voir s’installer une paix juste au moyen orient.
Jeudi, le 10.6.2010
Une paix juste…
Le blocage de la bande de Gaza est devenu un enjeu explosif. Les initiatives de solidarité pour les Palestiniens se multiplient, les prises de parole aussi. Difficile de se faire une opinion juste, au beau milieu de réactions spontanées, une médiatisation aidant à jeter la poudre aux yeux des uns et des autres. Pas question de qualifier de naïfs les adeptes des associations qui se sont joint à une organisation islamique turque pour affréter l’aide humanitaire, ni de supporter sans discernement la condamnation d’un Etat qui dit défendre sa sécurité! Difficile arbitrage de la parole, avec le risque de se faire reprocher des propos antiisraéliens… La situation actuelle a cependant une trop longue histoire pour ne pas inciter à la réflexion et à la raison toutes les institutions et leurs représentants impliqués dans la création d’un état refuge pour un peuple banni , poursuivi et meurtri tout au long de son histoire. Ayant participé à une visite- la première- de la commission des migrations du Conseil de l’Europe en Israël et sur demande expresse des députés dans la bande de Gaza en 1987, j’étais sidérée à l’époque, de voir ces camps de réfugiés palestiniens, organisés par les Nations Unies, qui retenaient la population, logée et nourrie, éduquée, dans une enclave sans perspective de sortie pour travailler. Notre interlocuteur, le responsable du camp, prédisait à l’époque ce qui s’est passé par la suite: une démographie galopante, une population jeune, frustrée à l’extrême, une situation sans issue, dès le départ.
Mal partie, l’organisation territoriale de cette partie de la planète
continue à donner du fil à retordre! A qui la faute, les 60 ans de l’après-guerre ont augmenté le potentiel de haine et de mépris qui s’est installé, à force d’attaques déclarées comme des guerres « légitimes », de terrorisme et de blocage. Une chose est certaine, les moyens mis en œuvre n’ont aucunement aidé à améliorer la situation. L’état d’Israël n’a pu assurer sa paix en encerclant les Palestiniens, tout comme le peuple palestinien n’a pu se tailler sa place moyennant des attaques qualifiées de terroristes. Toutefois sans Yasser Arafat, et ses méthodes, ce peuple aurait-il survécu?
Et plus la politique s’en mêle, plus compliqué deviennent les solutions possibles. L’espoir de voir une jeune génération d’Israéliens et de Palestiniens trouver un terrain d’entente en créant un orchestre était une grande idée généreuse, initiée par deux grands intellectuels, ressortissants des deux peuples. Barenboïm et Saïd avaient essayé, avec force et conviction de faire en sorte que les jeunes puissent trouver au moins un terrain d’entente et un idéal commun. L’entreprise a survécue, sans pour autant faire tache d’huile et se répandre dans ces logiques d’agression qui ne reculent devant aucun obstacle. Lors d’un discours sur l’âme de l’Europe, Daniel Barenboïm avait plaidé pour l’admission de l’état d’Israël à l’Union Européenne, discours étoffé de nombreux exemples des grandes cultures, prenant à témoin Goethe, qui vers la fin de sa vie a regretté qu’il ne lui restait plus assez de temps pour apprendre l’arabe. S’il est des situations où toute parole reste incomplète et imparfaite, l’incompréhension devant l’attaque en pleine mer de vaisseaux étrangers reste totale. Les responsables politiques de l’état d’Israël devraient bien se rendre compte que ce geste-là a détruit l’espoir et les illusions de voir s’installer une paix juste au moyen orient.