L’immigration est devenue le champs de bataille en Europe. Combien de noyés sur les côtes? En provenance d’Afrique avec des barques de pêcheurs, souvent pendant 5 jours en mer, sans eau potable, avec quelques jeans et t-shirt sur le corps? Ils ont laissé toute leur fortune aux trafiquants de main d’œuvre, aux vendeurs d’illusion qui leur font croire que une fois arrivés sur terre ferme, l’Europe les accueillera avec bienveillance, humanisme, et qu’ils pourront trouver du travail!
Ils ne savent pas que l’Europe est devenue une forteresse, que les côtes d’Italie et d’Espagne sont gardées, surveillées en hélicoptère pour repérer les pauvres barques entre le Sénégal, la Mauritanie et les côtes où de riches vacanciers devront être protégés du spectacle indigne. Car une fois arrivés ils seront accueillis par les services de garde, séquestrés, en attendant la vérification de leur identité (si faire se peut!) et renvoyés ensuite. L’ère des migrations s’est bien transformée, car n’entre plus qui veut en Europe. On s’apprête d’ailleurs à réformer les règles, à harmoniser les reflux, à égaliser les périodes de rétention forcée. La forteresse que nous sommes devenus n’aurait-elle plus de place à offrir? Et tant bien que mal nos dirigeants se tordent entre le refus de leurs citoyens de l’accueil d’immigrés et un humanisme affiché pour justifier certaines procédures. La hantise de l’immigration clandestine a engendré tout un système de contrôles. Rares sont cependant les usurpateurs épinglés, qui eux se font richement payer pour un transport illégal de vies humaines. Comment se fait-il que jamais le procès ne leur est fait pour homicide volontaire, quand la barque surchargée se casse en mer, quand les containers sont si étroits et mal aérés que l’asphyxie attend inévitablement les passagers entassés? Et l’on s’en prend aux pauvres dupes qui se sont laissés embrigader. Depuis des décennies l’immigration illégale est aussi une activité organisée, condamnée dans les discours, mais sanctionnée? Et maintenant que l’on s’apprête à renforcer les mécanismes pour entrer, pour passer « Schengen » et pour « organiser » le retour forcé quelles sont les sanctions prises à l’égard des passeurs? Faut-il croire qu’aucune information n’existe sur les propriétaires des barques qui partent de la côte africaine ou des ports britanniques? Et tous les réseaux de passeurs s’en sortiront-ils indemnes du débat actuel? Quelles seront les obligations des EM à combattre efficacement cette forme de traite humaine qui souvent est à la base de l’immigration clandestine? La directive sur les normes et procédures communes applicables au retour forcé des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier fixe des principes généraux pour sauvegarder tant soit peu la face d’une Europe respectueuse des droits des personnes. Toutefois déjà à scruter sa mise en œuvre dans les EM, le danger d’un moloch administratif pointe à l’horizon. En 2004 la création d’un réseau d’officiers de liaison pour l’immigration aurait dû fournir des échanges d’information et renseigner entre autres sur les organisations criminelles impliquées dans le trafic de migrants. Ces informations n’ont pas été d’une très grande efficacité au vu du nombre de noyés qu’il y a eu devant les côtes du Sud de l’Europe en 2007 et 2008. L’immigration clandestine est souvent liée à des trafics illicites pour la drogue, la prostitution forcée, la main d’œuvre au noir. Des complices à l’œuvre en Europe aux passeurs en provenance de toutes les régions du monde, il doit exister des traces, vue l’extrême rigueur qu’on fait subir à tout citoyen en voyage! Au cas où malgré tous les contrôles on n’arriverait pas à cerner cette criminalité bien précise, la question de leur efficacité sera à poser. Pour l’instant l’acharnement à l’encontre des plus démunis semble remporter davantage de soutien populaire…
Ils ne savent pas que l’Europe est devenue une forteresse, que les côtes d’Italie et d’Espagne sont gardées, surveillées en hélicoptère pour repérer les pauvres barques entre le Sénégal, la Mauritanie et les côtes où de riches vacanciers devront être protégés du spectacle indigne. Car une fois arrivés ils seront accueillis par les services de garde, séquestrés, en attendant la vérification de leur identité (si faire se peut!) et renvoyés ensuite. L’ère des migrations s’est bien transformée, car n’entre plus qui veut en Europe. On s’apprête d’ailleurs à réformer les règles, à harmoniser les reflux, à égaliser les périodes de rétention forcée. La forteresse que nous sommes devenus n’aurait-elle plus de place à offrir? Et tant bien que mal nos dirigeants se tordent entre le refus de leurs citoyens de l’accueil d’immigrés et un humanisme affiché pour justifier certaines procédures. La hantise de l’immigration clandestine a engendré tout un système de contrôles. Rares sont cependant les usurpateurs épinglés, qui eux se font richement payer pour un transport illégal de vies humaines. Comment se fait-il que jamais le procès ne leur est fait pour homicide volontaire, quand la barque surchargée se casse en mer, quand les containers sont si étroits et mal aérés que l’asphyxie attend inévitablement les passagers entassés? Et l’on s’en prend aux pauvres dupes qui se sont laissés embrigader. Depuis des décennies l’immigration illégale est aussi une activité organisée, condamnée dans les discours, mais sanctionnée? Et maintenant que l’on s’apprête à renforcer les mécanismes pour entrer, pour passer « Schengen » et pour « organiser » le retour forcé quelles sont les sanctions prises à l’égard des passeurs? Faut-il croire qu’aucune information n’existe sur les propriétaires des barques qui partent de la côte africaine ou des ports britanniques? Et tous les réseaux de passeurs s’en sortiront-ils indemnes du débat actuel? Quelles seront les obligations des EM à combattre efficacement cette forme de traite humaine qui souvent est à la base de l’immigration clandestine? La directive sur les normes et procédures communes applicables au retour forcé des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier fixe des principes généraux pour sauvegarder tant soit peu la face d’une Europe respectueuse des droits des personnes. Toutefois déjà à scruter sa mise en œuvre dans les EM, le danger d’un moloch administratif pointe à l’horizon. En 2004 la création d’un réseau d’officiers de liaison pour l’immigration aurait dû fournir des échanges d’information et renseigner entre autres sur les organisations criminelles impliquées dans le trafic de migrants. Ces informations n’ont pas été d’une très grande efficacité au vu du nombre de noyés qu’il y a eu devant les côtes du Sud de l’Europe en 2007 et 2008. L’immigration clandestine est souvent liée à des trafics illicites pour la drogue, la prostitution forcée, la main d’œuvre au noir. Des complices à l’œuvre en Europe aux passeurs en provenance de toutes les régions du monde, il doit exister des traces, vue l’extrême rigueur qu’on fait subir à tout citoyen en voyage! Au cas où malgré tous les contrôles on n’arriverait pas à cerner cette criminalité bien précise, la question de leur efficacité sera à poser. Pour l’instant l’acharnement à l’encontre des plus démunis semble remporter davantage de soutien populaire…
Et eux en feront les frais, alors que les autres trouveront bien des moyens pour blanchir les fonds récoltés.