Entretemps, chacun y fait ses commentaires, promesses d’action renouvelées à chaque catastrophe naturelle. Débats interminables sur la manière d’endiguer le réchauffement de la planète. Depuis le protocole de Kyoto, la consommation d’énergie est devenue un marché de change. Qui consomme trop devra payer! L’ingénieuse idée des certificats d’émission était en fait le moyen de pouvoir continuer à consommer, à condition de payer au bénéfice de ceux qui consomment moins. Marché de dupes? Son inefficacité face au problème réel – le réchauffement de la planète – aurait-elle été masquée par une logique de coresponsabilité illusoire?
D’abord, parce que le plus grand pollueur, les Etats-Unis, n’était pas de la partie! Ensuite, parce que l’équilibre planétaire ne se rétablit pas, aussi longtemps que les disparités de l’état de développement continuent d’exister. Consommer moins pour arrêter le gaspillage, financer les améliorations technologiques en Chine et en Inde, les idées ne manquent pas. Celle de se priver volontairement d’électricité pendant 5 minutes a eu un succès mitigé! Car pourquoi le particulier éteindrait-il son frigo, sa machine à laver, son ordinateur et même sa télévision à l’heure de la meilleure écoute, alors que les pistes de patins à glace continuent à fonctionner, et la neige artificielle donne l’illusion que l’absence d’hiver pourra être remplacée par l’ingéniosité humaine? En fait, quant aux économies à faire qui doit commencer?
On aura beaucoup de mal à convaincre le particulier de changer de mode de vie aussi longtemps que les attitudes de base ne changent pas. Et comment rétrograder les besoins crées de toute pièces par esprit de lucre, voire manque de respect? Toutes ces activités créent l’emploi dit on, ce serait augmenter le chômage en Europe. Avons-nous besoin de manger des fraises en hiver, de fleurir nos maisons, produits importés en avion ou en camion de pays lointains? Et les vacances, qui nous font faire le tour de la planète, et les rayons pleins de nourriture pour chats et chien, dans les boîtes d’aluminium, qui sont recyclés à grands frais! La liste des aberrations est longue. Elle témoigne de l’insouciance et du manque de respect à l’égard des ressources de la planète. Le débat sur la pauvreté a lieu en parallèle. Quelle relation? C’est au moins la preuve douloureuse que la société industrialisée avec toute son ingéniosité n’a pas réussi son modèle social.
Au niveau planétaire, le vrai partage des ressources n’a pas eu lieu. Les distorsions sont maintenant flagrantes, et là encore, le millénium goal n’a pas été atteint.
Le rapport des scientifiques a au moins tiré l’alarme. C’est sérieux cette fois-ci. Nul doute qu’il faudra cette fois-ci en tenir compte. Mais comme à l’habitude, face au problème grave de l’inaction, on s’apprête à créer une nouvelle organisation!
Déjà, des ingénieux ont récupéré le mot: allez-voir sur votre site quel produit se cache sous « climat »…