Un programme européen du joli nom de Daphné a pour sujet de « combattre la violence, prévenir la consommation de drogue et informer le public ». Le Parlement européen propose de scinder en deux l’action engagée et de séparer la consommation de drogues du problème général de la violence. Par ailleurs, le Parlement a élargi le champ d’application du programme et mentionne aussi la prévention de tous les types de violence envers les enfants, les jeunes et les femmes, ainsi qu’à protéger les victimes et les groupes à risque. Au cours du débat sont évoquées les situations dans les différents pays et les actions qui donnent les meilleurs résultats. Ainsi, le fait de déloger celui qui frappe au lieu des victimes semble avoir un effet bénéfique. Plus difficile à cerner est cependant la violence à l’égard des jeunes et des enfants. Autre sujet d’actualité, serait la violence à l’école. Même si l’UE n’a pas de compétence propre en la matière, son action de sensibilisation sera une aide pour tous les concernés.
La prévention interpelle et la mise en réseau des associations qui défendent les droits des enfants serait au moins une perspective pour mieux aborder les problèmes d’enlèvement, d’exploitation et de trafic d’être humains.
En marge du débat, le dépôt d’une déclaration écrite sur la nécessité d’empêcher la fondation aux Pays-Bas du « parti des pédophiles » et de s’opposer à la dissémination d’organisations semblables dans l’Union européenne. Ce parti dénommé MVD (« Amour, liberté, diversité ») qui milite pour légaliser la pédopornographie et la prostitution des enfants, d’autoriser les rapports sexuels d’adulte à enfant et d’humain à animal donne à l’UE une obligation d’intervenir. En effet de telles propositions sont contraires aux principes fondamentaux de la Convention européenne, de la déclaration universelle des droits de l’homme ainsi que la déclaration des droits de l’enfant et la Convention relative aux droits de l’enfant de l’ONU.
Les députés signant cette déclaration demandent aux institutions européennes d’intervenir auprès des autorités néerlandaises pour interdire la reconnaissance du « parti des pédophiles ». 367 signatures sont requises pour que la Commission prenne en compte le contenu de la déclaration.
Le Parlement européen aura ainsi mis en exergue un fléau qui nous rappelle la décadence de certaines périodes de l’Antiquité.