Encore faudrait-il savoir si à Lisbonne les chefs d’Etat et de gouvernement avaient réellement conscience de décider sous un terme militaire de faire de l’Europe l’économie la plus compétitive au monde,d’ici 2o1o ! Savaient-ils,ces chefs d’Etat et de gouvernement où ils en étaient dans leurs pays respectifs avec leur investissement dans la recherche publique ?Certainement non,car lorsqu’en 2005 ils ont analysé le rapport d’expert qui devait évaluer où en était la « stratégie »,le résultat des actions dans les divers pays était bien maigre.
Pour notre pays la recherche publique n’en est qu’à ses débuts.L’absence d’une Université s’est fait ressentir et les centres de recherche publique,les CRP n’existent pas même depuis 20 ans.Nous aurions cependant besoin de recherche et d’innovation,car depuis la crise sidérurgique la diversification de notre économie se fait attendre.Freiner l’essor qu’a pris la recherche publique avec l’accroissement de l’investissement des dernières années serait à l’envers de nos besoins,de même que l’absence du rapprochement des PME des institutions de recherche et de l’Université serait à l’encontre de ce qui fait le succès des pays performants,comme la Finlande.
Loin sont les temps où les chefs d’entreprises luxembourgeoises,comme les Metz,à l’époque, soucieux d’innovation allaient chercher les brevets eux-mêmes,étaient chercheurs et se débrouillaient sans aucune aide d’état !Si l’investissement dans la recherche privée affiche encore un pourcentage avoisinant les 2% du PIB visé à Lisbonne,c’est surtout grâce à la présence des grands,comme Goodyear et Dupont de Nemours,et de quelques rares entreprises luxembourgeoises .L’esprit d’innovation des PME devrait suivre.Les nouvelles opportunités offertes par un tout nouveau secteur ouvert à notre économie par l’adhésion à l’ESA que j’ai pu signer en 2003 sont enfin reconnues par la Fedil.Piètre retombée cependant si un consortium d’entreprises étrangères devait s’implanter dans notre pays,pour pouvoir profiter du « juste retour »,à savoir de l’équivalent de la contribution financière de l’Etat en commandes industrielles !
Voyons les recommandations des pays performants :le lien entre PME et Université doit être assuré.Les « start ups»,ceux qui développent les résultats de la recherche en produits sont de préférence domicilées auprès des universités.Le capital à risque provient du secteur des fonds de pension et des assurances. Politique de longue haleine,certes,mais qui au vu de la volonté européenne sera au bénéfice des jeunes et de leur avenir.
Reste à voir si le 7e programme cadre de la recherche pourra donner la relance,encore que tout dépendra de l’enveloppe financière disponible….qui à nouveau sera dépendante de la volonté des chefs d’état et de gouvernement !