Discours fait le 22 Novembre à l’Académie Roumaine à Buraest à l’occasion du lancement de l’Encyclopédie.
C’est avec une grande émotion que je prends la parole devant votre auditoire pour exprimer mon respect et mon admiration pour l’initiative lancée par l’académicien Tudorel Postolache. Et mon respect s’incline devant les peuples de Roumanie qui par leurs capacités intellectuelles, artistiques et culturelles transcendent les adversités du moment en une prospection de l’avenir fondée sur la connaissance et le savoir. Mon admiration est vouée au génie roumain, riche de la diversité de ses cultures, fécondé par les difficultés de construire la nation unie et solidaire.
Le travail de grande envergure sur une nouvelle encyclopédie sera une réponse juste au savoir superficiel qui s’est infiltré dans nos systèmes, qui juge sans connaître, qui répond sans avoir écouté, qui s’arroge le droit de conseiller sans avoir essayé de comprendre.
L’envol tracé par la volonté de léguer à la postérité toute l’histoire exprime la foi profonde dans le pouvoir de l’esprit et du cœur.
Dans ses Notes et Réflexions « Vers un Idéal praticable », le Professeur Postolache montre le chemin vers l’école universelle « médiateur par excellence » qui devrait embrasser » …avec la même chaleur maternelle la permanence toujours renouvelée du jeu, de l’amour et de la sagesse, de cette trinité consubstantielle à chaque individu humain » (cit.)
J’aimerais relever toute l’envergure de ces paroles qui joignent l’éternel féminin à toutes les capacités émotionnelles d’esprit et de cœur, dans une perspective de long terme et universelle.
Je tiens à féliciter M. Postolache d’avoir persévéré dans son action, d’avoir sans cesse avec assiduité et délicatesse repris le flambeau auquel il avait voué son action et sa pensée.