Noël, temps de lumière chaude, les bourses sont fermées, pas de nouvelles de chutes de leurs cours, le bonheur calculé d’après la valeur en bourse des actions est à l’interrogatoire, est-ce encore synonyme de bien être? Toutes ces richesses éphémères qui se sont envolées, avec l’effondrement d’un système scabreux, basé sur les hypothèses, les estimations, les faux-semblants, ont démontré que chaque valeur est relative!
Et si l’argent n’est plus l’équivalent d’une valeur réelle, la quête de valeurs sûres est devenue une nouvelle source de richesse.
Car ce sera un « nouveau produit »,comme sont dénommées les valeurs spéculatives, en comprenant bien sûr qu’il ne s’agit pas de vraie monnaie en espèces, mais d’un bien équivalent, coté, évalué etc.
On remarquera bien que le terrible cercle vicieux dans lequel s’est engagé la société jet-set en est à son comble. Rien ne va plus, les jeux sont faits, le dernier tour de piste pour les plus grands escrocs jamais vus dans l’histoire est joué.
Et dire que de bonnes et solides banques européennes sont tombées dans le guet-apens outre atlantique! Sans doute était-ce la bonne question pourquoi les banques européennes se sont laissé attirer par ces marchands d’illusion que j’ai posé en janvier 2008… Qui aurait cru que tout au long d’une année les annonces iraient de mal en pis, que les 5 milliards d’euros de pertes d’un employé d’une banque française seraient décuplés par les faux-jeux d’un gentleman américain,dont les ramification atterriraient en de solides places financières européennes qui se targuent de leur savoir faire et de leur sérieux! Avoir eu confiance une fois de trop peut coûter cher. Le mot magique de la confiance est devenu l’explication du désastre et en même temps serait-ce la solution? Pour avoir eu la confiance des riches, les banquiers ont pu jongler avec les placements. Et ce seraient maintenant les états qui devraient rétablir la confiance? Pour protéger les petits épargnants – car solidarité oblige!
Désormais il ne suffira plus de l’univers feutré et de cols blancs pour rétablir la confiance. Quant à l’envergure de la crise, elle sera de taille à en croire les analystes.
Ce sera aussi une chance à saisir pour rétablir une nouvelle échelle des valeurs, pour faire resurgir les vraies richesses, apprécier le bonheur simple.
Noël est là pour rappeler le début du renouveau de la pensée, il y a 2000 ans, le respect de l’être humain, du malade et du pauvre. L’espoir de changer le fonctionnement des états, d’établir les relations entre les humains sur des principes de vérité, d’honnêteté, de fuir le mensonge et d’avoir l’amour du prochain comme première ligne de conduite, se révèle la doctrine par excellence pour rétablir la confiance perdue.
Mais sans doute, les banquiers n’étaient-ils pas chrétiens….
Joyeux Noël!