« Monsieur le Président,
Le Luxembourg, pays membre fondateur de l’UE, n’a jamais revendiqué pour sa langue maternelle – le luxembourgeois – le statut de langue officielle de l’Union.
Avec le dernier élargissement, le nombre de langues officielles a augmenté. Le Conseil des Ministres vient d’accorder à l’Irlandais le statut de langue officielle, portant à vingt-et-un le nombre total de langues officielles et de travail.
Dans ses conclusions de juin 2005, le Conseil statue également sur les langues – et je cite – « dont le statut est reconnu par la Constitution d’un Etat membre sur tout ou partie de son territoire ou dont l’emploi en tant que langue nationale est autorisé par la loi. »
Le luxembourgeois étant depuis 1984 notre langue nationale, j’estime que les conclusions du Conseil s’y appliquent.
Cette reconnaissance du luxembourgeois mériterait d’être relevée plus particulièrement, car, Monsieur le Président, bon nombre de personnes ne savent pas que nous avons notre propre langue, pour le maintien de laquelle nous avons souffert d’une répression féroce durant l’occupation nazie.
Je demanderai au Service juridique du Parlement de vérifier comment cette reconnaissance cachée pourrait être rendue plus visible dans les textes communautaires. »