Il s’agit d’assurer la pérennité de l’agriculture européenne, d’assurer la production de nourriture de qualité en quantité suffisante mais aussi de promouvoir la recherche et de protéger les données. Le plus grand enjeu consiste, bien sûr, à protéger la santé humaine et à empêcher la persistance des produits toxiques dans l’eau et dans l’environnement. Mais il faut aussi se soucier de la population agricole qu’il faut mieux protéger, car ce sont eux qui sont en contact direct avec ces produits et, bien des fois, les conseils qui leur sont fournis leur sont fournis par les revendeurs de pesticides, alors que ces derniers ne vont pas leur rapporter que des scientifiques commencent à se poser des questions, entre le lien entre l’exposition aux pesticides et la progression régulière de certaines maladies, telles que Parkinson, Alzheimer, cancer de la prostate, tumeurs cérébrales et malformations congénitales, et l’effet des pesticides. Il sera donc indispensable d’établir des règles strictes pour l’admission sur le marché. Il faudra promouvoir la recherche par la protection des données, il faudra aussi promouvoir les programmes de recherche sur la lutte biologique; c’est un exemple utile pour l’innovation. Et il faudrait arriver à des prix abordables, pour les agriculteurs, de ces produits.
Enfin, Monsieur le Commissaire, pour protéger les abeilles, les tests de longue durée qui étaient prévus par la directive 91/414 n’ont pas été effectués. Donc, il ne suffit pas d’avoir des textes, il faut encore les appliquer et en garantir l’application. Je constate que la mise sur le marché est le règlement le plus important mais, Madame la Présidente, je trouve que nous avons eu un débat passionné où le lobbyisme de l’industrie a parfois été d’une indécence rare.