Le président du PE a insisté sur l’importance de la coopération entre les parlements nationaux et les députés européens, les différents acteurs ne sont pas dans une relation de concurrence !
Le débat a essentiellement porté sur 3 volets :
-les énergies renouvelables
-la baisse des émissions
-le changement climatique
Tous les participants étaient d’accord qu’il faut aborder le problème du changement climatique de façon globale et que l’UE est un acteur clef dans le débat. Il est absolument nécessaire de mettre un terme aux déclarations unilatérales et il faut trouver un accord multilatéral contraignant (le prochain évènement important est la conférence climatique de Bali qui va avoir lieu en décembre de cette année). L’impact du changement climatique est un vrai danger et un obstacle pour atteindre les Millenium Goals des NU !
Le changement climatique existe et on ne peut plus le nier ! Actuellement ce n’est plus une menace à long terme mais une menace immédiate, l’ampleur du problème est confirmée. Ce changement n’est pas seulement une question environnementale mais aussi économique (ex : coût des inondations au Royaume-Uni) et une question morale vis-à-vis des générations futures mais aussi vis-à-vis des populations des pays en voie de développement qui actuellement souffrent le plus sous le changement.
Le PE s’est doté de l’instrument de la commission temporaire sur le changement climatique vu l’importance du sujet. Le PE veut faire sa contribution pour la conférence de Bali ! Il faut communiquer la position du PE au reste du monde !
La présidence portugaise (représenté par le Ministre Nunes Correira) a aussi insisté sur le fait que l’exemple européen doit servir aux discussions dans les NU, l’UE était toujours un pas en avance sur le sujet. Il a rappelé fortement que l’UE sera en mesure d’atteindre les objectifs de Kyoto, mais qu’il faut déjà penser à la période après-Kyoto! Selon lui nous avons besoin d’une convergence au niveau international, d’un esprit de négociation : il faut inclure tous les Etats du monde et l’UE doit être chef de file : nous avons les possibilités pour faire avancer les négociations à Bali.
Finalement le président de la Commission est aussi intervenu. Il a relevé le lien transversal qui existe entre l’environnement, la compétitivité, la sécurité, la recherche et l’innovation et le secteur de l’agriculture. Le changement climatique présente une grande menace mais il ne faut pas oublier qu’il y a une porte échappatoire : il faut changer notre société et il n’y a pas d’autre choix que de respecter les objectifs de Kyoto. Lui aussi a insisté sur l’importance de la conférence de Bali, il faut préparer une feuille de route pour avoir un accord au plus tard pour 2012 afin d’assurer un suivi de Kyoto. Barroso a dit que après le sommet des NU la semaine dernière son sentiment personnel est que les USA sont en train de changer et que lui il voit le sommet que Bush avait organisé à Washington juste après pas comme un chemin différent mais comme une contribution à un network multilatéral. L’UE doit essayer de faire en sorte que Bali sera un succès !
Rappel : La conférence de Bali, décembre 2008:
La conférence de Bali de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) poursuivra les négociations officielles sur la réduction des gaz à effet de serre pour l’après 2012, c’est-à-dire pour la deuxième phase du protocole de Kyoto (2013-2017). Les participants chercheront une nouvelle fois à obtenir un consensus entre les 35 pays industrialisés qui se sont engagés à respecter le protocole de Kyoto et ceux, comme la Chine et les États-Unis, qui n’ont pas souhaité le ratifier. Au terme de ces discussions, devra être fixé un nouveau protocole, plus large et plus »ambitieux », destiné à succéder au protocole de 1997 au sein duquel trente-six pays industrialisés se sont engagés à réduire, entre 2008 et 2012, leurs émissions de gaz à effet de serre d’au moins 5 % par rapport au niveau de 1990. Au total, cent soixante-quinze pays ont maintenant ratifié le traité, qui est entré en vigueur le 16 février 2005.
Pour ce qui est de la résolution de la commission temporaire sur la changement climatique du Parlement, elle a pour but de soutenir la position des négociateurs européens (Commission et Conseil) lors de la conférence de Bali.
Il est ici essentiel de coopérer pour rendre le plus effectif que possible le projet de résolution. Le problème est que 181 amendements ont été présentées et que maintenant se pose un problème de choix des questions essentielles qui doivent caractériser les mandats.
De plus, le président du PE est intervenu et a souligné l’importance de cette commission temporaire. Finalement il a encore souligné qu´à partir du mois prochain les bâtiments du Parlement à Luxembourg et à Strasbourg seront alimentés entièrement par de l´électricité verte !