Plus de 450 participants étaient présents à cette conférence représentant toutes les plateformes européennes de la création et de la diffusion contemporaine mais aussi la Commission européenne représenté par Jimmy Jamar de la direction générale Emploi et affaires sociales et le Parlement européen représenté par l’eurodéputée Erna Hennicot-Schoepges du Parti populaire européen.
Une série d’ateliers et de conférences répartis dans tous les hauts lieux culturels de la capitale finlandaise présentait les diverses facettes de la mobilité des artistes en affirmant avec vigueur son importance vitale pour un secteur économique et social de premier ordre mais aussi en pointant les barrières qui entravent cette mobilité au sein de l’UE.
Dans son intervention très remarquée à l’ouverture du colloque, Erna Hennicot a affirmé sa volonté de faire de la culture une politique européenne. Elle a eu l’occasion de rappeler le chemin parcouru par l’UE depuis sa création mais aussi du chemin qui lui reste à parcourir pour se doter du cadre nécessaire lui permettant d’exprimer au mieux son identité unique et infiniment diverse. Elle a fait appel pour cela à la mobilité des esprits et la mobilité intellectuelle, prémisse à toute forme de mobilité physique déplorant le manque d’initiatives concrètes et courageuses de certains décideurs en la maitère concernant notamment les activités de radio et de télédiffusion ou la politique du multilinguisme. Les principales difficultés auxquelles les artistes sont confrontés dans leur déplacement sont liées à la fiscalité, la sécurité sociale et la propriété intellectuelle ou plutôt au manque de coordination entre les Etats-membres. Pourtant aux dires des spécialistes les règles existent mais sont souvent ignorées ou mal appliquées par les administrations nationales. L’idée d’Erna Hennicot de lancer un projet pilote sur la sécurité sociale (carte de sécurité sociale européenne pour les artistes) a retenu l’attention de l’audience et du représentant de la Commission européenne. Elle permettrait effectivement aux différents acteurs d’être confrontés sur une petite échelle à des situations concrètes en temps réel pour essayer de trouver des solutions adéquates par la suite applicables sur une plus grande population.
Le représentant de la Commission européenne a quant à lui dressé un portrait global de la mobilité des travailleurs qui ne concernerait que 2% de la population active de l’UE actuellement ! L’année 2006, celle de la mobilité, touchant à sa fin, le bilan de la mobilité reste mitigé. Des efforts sont entrepris (voir le rapport d’initiative de Christa Prets ‘une charte de qualité pour la mobilité’ destinée aux Etats-membres pour accompagner et encourager la mobilité des travailleurs) afin de favoriser la mobilité mais des difficultés subsistent notmamment sur la question de la langue du pays d’accueil, sur les possibilités de regroupement familial en cas de départ et sur la reconnaissance dans le pays d’origine des acquis dans le pays d’accueil. Les initiatives de la Commission pour favoriser la mobilité portent sur la préparation dans le pays d’origine des candidats à la mobilité, l’accueil dans le pays de destination et les mesures de reconnaissance et de réinsertion des candidats au retour de leur séjour dans un autre Etat membre.