Le plombier polonais est devenu l’icône de ce débat. Pris en exemple pour expliquer la situation, en apparence très simple, d’un métier qui manque de main d’œuvre dans presque tous les pays de l’UE d’avant 2004, et qui serait la chance pour une entreprise localisée dans les nouveaux pays, membres de l’UE mais non encore à part entière,vu les périodes transitoires négociées par certains pays lors de l’élargissement, l’entreprise pourrait –toujours selon Mr.Bolkestein- en vertu des lois du marché intérieur envoyer son ouvrier p.ex. en France pour faire des travaux et lui payer le salaire de son pays d’origine.
Concurrence déloyale crie le patronat, dumping social crient les syndicats, injustice vous ne voulez pas de nous font valoir les députés des nouveaux pays, vous nous avez accueillis et maintenant vous ne nous acceptez pas. A vrai dire cette disposition de la directive était un seul aspect de la démarche d’un commissaire qui avait fait une proposition d’après les règles du marché unique, qui voulait en fait abolir les frontières pour le commerce, les activités artisanales, qui voulait les estomper pour les médias, et même permettre aux casinos et aux loteries de se passer d’autorisations nationales .
Les services de santé faisaient également partie de cette vague de libéralisation, mais là il y avait au moins un frein possible : la santé n’est
pas encore du domaine européen, chaque pays membre a le droit de faire ses propres politiques, par conséquent retirer le domaine de la santé de la directive des services! C’était une position accueillie à la grande majorité des députés. De même pour les médias, sujet trop sensible pour provoquer l’inquiétude chez les éditeurs.