LE PARLEMENT EUROPEEN ET LA SOCIETE CIVILE
Dire qu’il n’y aurait pas de dialogue, ce serait mal interpréter les innombrables façons dont on parle à ceux qui s’intéressent de plus près à la politique de l’UE. Il y a les circuits « officiels », les organisations représentatives de secteurs industriels regroupés. Il y a les Syndicats,et leurs organisations internationales, il y a les organisations patronales ….. Ensuite la possibilité de faire parvenir votre position individuelle par courriel à chaque député individuellement et aux groupes politiques.
Les contacts avec les visiteurs qui sont nombreux à venir assister aux séances sont une aubaine pour le député qui veut se présenter à ses électeurs et leur montrer son lieu de travail. C’est une forme de démocratie directe, teintée de la couleur politique du député, mais néanmoins un moyen pour montrer la complexité du travail, et l’hémicycle-vide lors des débats- qui se remplit au grand brouhaha pour l’heure de vote impressionne maint visiteur .
Bolkestein
Au cours de la période de session 2004-2009 les grands groupes de législation qui ont mobilisé la société civile étaient du domaine environnemental et du domaine social. La législature a débutée avec la directive « Bolkenstein » ainsi nommée d’après le commissaire qui en portait la responsabilité. Texte décrié comme trop libéral mettant le monde des relations de travail à l’envers, faisant apparaître la disparité entre les opinions politiques, tantôt fondées sur les conceptions de la doctrine sociale, la « Soziale Markwirtschaft » tantôt justifiées par le libéralisme revendiqué par les adeptes des lois du marché intérieur. S’y ajoutait l’écart énorme entre la situation des travailleurs dans les nouveaux pays membres et ceux de la « vieille Europe ».