Le travail parlementaire se développe au fil des travaux en commission, 20 commissions spécialisées, et les délégations pour les relations internationales. Dès les premiers débats d’un texte en commission le tâtonnement sur la position des groupes politiques, les défenseurs de lobbies, les intérêts nationaux se fait remarquer.
Les commissions siègent en public, ce qui veut dire qu’à part, les parlementaires, dont la présence est souvent clairsemée lors d’une première présentation par la commission ou même la première discussion, sont présents les assistants parlementaires des députés absents, les lobbyistes admis au PE, les membres représentant le Conseil des Ministres, les représentants de la commission, les assistants des groupes parlementaires et les spécialistes en charge du dossier.
Rien à voir avec les réunions de commission du Parlement national, où le huis clos était la règle et seulement admis les parlementaires avec le secrétariat officiel du Parlement et le ministre ou le fonctionnaire de l’administration gouvernementale.
La manière de siéger coram publico n’a en rien contredit le reproche du manque de transparence, de l’opacité de la prise de décisions au niveau européen. Alors que le PE traite les travaux à « livre ouvert » et ni le Conseil des Ministres ni la Commission n’admettent cette façon de siéger, ou l’appliquent rarement, elle n’est pas devenue synonyme de franchise, ni de courage démocratique. Et même un Conseil des ministres siégeant « en public » retrouvera la fameuse langue de bois, dans laquelle chacun débite le texte rédigé par l’administration nationale. L’absence du vrai débat politique se fait sentir dans les réunions du Conseil, et même s’il siège à huis clos parfois les ministres attendent le déjeuner pour aborder certaines choses délicates, dans une atmosphère plus conviviale. Ce qui en ressort aux conférences de presse, ce sera autre chose…