Après avoir commémoré le 10 mai, date de la libération du Grand Duché de Luxembourg, pays occupé par l’armée hitlérienne,les 65 années depuis la fin de la deuxième guerre mondiale défilent …
Années de souffrances, de familles déchirées, souvenirs douloureux de l’oppression d’un petit peuple qui a lutté vaillamment pour sa liberté et pour son identité! Reconstruction des villages en ruines après les affres du dernier sursaut de l’armée hitlérienne lors de l’offensive de von Rundstedt, général allemand qui s’en prenait aux libérateurs des forces alliées. Que le Luxembourg était occupé, qu’il avait souffert d’avoir résisté à l’occupant, l’enrôlement de force dans la Wehrmacht, la déportation et les camps de concentration, on ne répète pas assez ces souffrances. Trop souvent l’histoire a maté les traces, jugeant les souffrances d’une petite nation trop peu importantes pour en faire grand état, et pire encore que l’oubli, des erreurs s’infiltrent faisant du Luxembourg une ancienne province allemande, et non pas un pays indépendant et neutre accaparé par les Nazis. Le 9 mai, journée de la déclaration de Robert Schuman, homme d’état français, né au Luxembourg, lié au pays par une jeunesse passée à l’école luxembourgeoise, renaissait l’espoir pour la petite nation.
L’Europe unie avec l’idéal commun de réussir une politique commune de développement, sans les risques de suprématies des « grands » , prenait son envol. Autour d’une même table se sont créé les institutions, les élargissements successifs, la monnaie commune, toujours dans l’élan de réussir la sauvegarde de la paix sur le continent, et de faciliter la vie des citoyens.
60 ans après la déclaration de Robert Schuman, que reste-t-il de cet idéal? L’union européenne est secouée par le séisme des crises financières. Une guerre économique intercontinentale risque de faire s’effondrer toutes les belles perspectives d’ouverture, de confiance réciproque, de liens entre états indépendants et solidaires. Le citoyen se demande à juste titre: comment a-t-on pu en arriver là! Et que de reproches lui pourrait-on faire d’avoir pris trop peu de soins de la politique européenne, de s’être désintéressé des élections pour l’Europe, d’avoir applaudi au retrait vers l’égoïsme de l’état nation. En ce moment de crise l’union a besoin d’un nouveau souffle, d’un renouveau fortement porté par les citoyens. Un nouvel appel du 9 mai* vient d’être lancé, initiative citoyenne faisant état de la volonté des citoyens de s’engager POUR la réussite de l’œuvre de Robert Schuman.
Des citoyens qui s’engagent à relever les défis et de travailler ensemble pour une Europe unie. L’ambition est de faire de la déclaration du 9 mai 2010 une cause commune, de faire progresser l’union politique et de renforcer ceux qui en sont les défenseurs. Un site vient d’être lancé qui fait appel à chaque citoyen de participer, de s’immiscer, d’exprimer ses opinions.
Un vibrant appel pour ne pas laisser mourir l’espoir de vivre dans la paix et dans le respect de chacun.! Engagez-vous.
www.citizensnewdeal.eu