Sauver l’Euro…
Inquiétude pour les ministres des finances de la zone euro qui ont décidé de sauver la Grèce, moyennant l’action concertée de prêter,
pour empêcher les marchés financiers à s’emparer définitivement de ce pays en mal d’argent. Que feront-ils en effet si aujourd’hui à Athènes le Parlement n’approuve pas les mesures d’austérité? ET que feront-ils par ailleurs, si dans leurs propres pays les Parlements s’opposaient à voter les mesures ? Rien que des messages positifs, pour donner l’impression qu’on a résolu le problème, pour renflouer les caisses sur le bord de la Méditerranée, taisant à bon escient, que l’opération n’est pas purement un geste de solidarité! Bien au contraire, il y va de la stabilité de la monnaie commune, il y va aussi de pertes considérables de banques allemandes, françaises,et autres, qui sont concernées directement! Sauver la Grèce veut dire également sauver certains instituts financiers qui sont engagés financièrement, qui noteraient en cas de faillite des pertes sèches.
S’ajoute à cette opération de confiance lancée avec beaucoup de médiatisation, que le citoyen lambda découvre les mécanismes qui ont conduit un pays à sa perte, en termes de finances publiques. En dépit de tous ces problèmes, il reste de grosses fortunes en Grèce, qui d’ailleurs essayent de s’expatrier en ce moment…. Curieuse morale, que de découvrir seulement maintenant qu’un pays de la zone euro avait opéré avec de faux chiffres, que ses habitants se sont rechignés à payer la TVA, qu’en termes d’imposition un yacht n’était pas considéré comme un bien, non pris en compte pour le calcul de l’impôt, et bien d’autres astuces révélés au grand jour par la presse. Tant le nombre de fonctionnaires de la fonction publique que leur rémunération sont épinglés, or ne faudrait-il pas plutôt s’en prendre au contrôle, car l’autonomie financière des Etats Membres n’a pas été mise en cause avec l’introduction de la monnaie commune! Ce qui sape bien plus la confiance des citoyens européens, c’est qu’en dépit de milliers de fonctionnaires de la Commission européenne, employés à chercher la moindre faille dans des dossiers de subventions mineures, la fraude à grande échelle n’a pas été révélée plus tôt! Et bien sûr que des délits »mineurs », comme la subvention européenne disparue lors de la construction du stade olympique à Athènes, ou l’argent destiné à Patras, ville grecque et capitale culturelle de l’Europe en 2003, ont été détectés. La monnaie commune liée à des critères d’endettement et de calcul de la richesse des Etats Membres était en fait basée sur l’honnêteté et la véridicité. Bien injustement les malversations et la corruption ne furent un sujet de discussion seulement après l’élargissement de 2004! Impossible d’expliquer maintenant comment le Moloch de Bruxelles n’a pu dévoiler les indicateurs manipulés des gouvernements grecs plus tôt! Et qui garantira avec certitude, que les chiffres actuels présentés par d’autres sont bien véridiques et honnêtes, que pour la dette publique sont pris en compte aussi les dettes cachées, sécurité sociale, communes et autres organismes publics? En attendant l’Euro dégringole, ce qui sera profitable à l’exportation de l’industrie en Allemagne…et à tous ceux qui ont spéculé en misant sur des monnaies émergentes. Rien ne se perd , chaque crise a son gagnant: déjà maintenant les bilans de certaines banques affichent de gros profits. Et le citoyen ne cesse de s’étonner que le marché d’illusions continue à fonctionner comme si de rien n’était! De quoi devenir eurosceptique convaincu…