« Les Écoles assurent prioritairement l’éducation en commun des enfants du personnel des Communautés européennes. Ces élèves dits de catégorie I représentent environ 70% des effectifs, ne paient aucun droit d’inscription, la Commission contribuant à hauteur de 60 % environ au financement des Écoles européennes.
Les élèves des catégories II (5%) et III (25%) payent des frais de scolarité pouvant s’élever à 16 682,80 EUR pour la catégorie II et à €4.775,44 pour la catégorie III.
Les 14 écoles existantes prodiguent à près de 21000 élèves de la maternelle au baccalauréat (sur près de 100 millions dans l’UE 27) un enseignement dans 14 langues officielles avec un programmes scolaires identiques à toutes sections linguistiques.
La Commission, s’est engagée en 2006 à réformer le système de sorte à mettre en place un système de scolarisation européen pour tout type d’école désirant octroyer le «baccalauréat européen» et fondé sur un programme scolaire commun, avec dans la mesure du possible, l’enseignement en langue maternelle.
L’école de Parme qui bénéficie d’un agrément du Conseil supérieur des Ecoles européennes pour dispenser un enseignement européen sera la première école de ce type à octroyer un baccalauréat européen en juin 2009.
De son côté le Conseil supérieur des Ecoles européennes a entrepris l’année dernière une évaluation approfondie du Baccalauréat européen dans la perspective de la réforme en cours.
Une étude de la commission Culture disponible pour octobre révèle que 94% des bacheliers se dirigent vers des études supérieures dans les grandes universités européennes et que 62% d’entre eux étudient dans une université qui n’est pas dans leur pays d’origine.
Nous avons donc à notre disposition un système européen d’éducation qui a fait ses preuves.
Dans ses résolutions de 2002 et 2005, le Parlement européen a encouragé une réforme profonde du système des Écoles européennes pour une meilleure gouvernance et son ouverture.
Compte tenu des élargissements successifs de l’UE, de la multiplication des agences et lieux d’affectation du personnel des institutions la réforme du modèle du système des EE n’est-elle pas urgente ? N’est-il pas temps d’offrir aux citoyens européens un modèle scolaire multilingue et flexible, soucieux de leur mobilité et de s’inspirer de l’expérience des EE ?
La perception des EE comme élitistes et la distinction des élèves par catégories au sein même des EE ne sont-elles pas en contradiction avec les objectifs de réalisation du marché unique et de la cohésion sociale ? »