Aujourd’hui, Erna Hennicot-Schoepges a lancé une initiative européenne pour adresser le problème des acouphènes et des déficiences auditives.
En présence de collègues du Parlement, de chercheurs, d’associations de patients, et de représentants de la Commission européenne Erna Hennicot rappelle:
« Seize pour cent de la population adulte européenne souffre de déficience auditive qui est suffisante pour affecter leur vie au quotidien. »
Ce taux est bien plus élevé que la prévalence de 10 pour cent généralement présumée auparavant et cela concerne environ 71 millions de personnes âgées de 18 à 80 ans. En même temps, les gens souffrent de la déficience auditive de plus en plus jeune à cause de l’augmentation de l’exposition au bruit, et ceci de manière excessive.
Jean-Luc Puel, chercheur et directeur du département oreille interne de l’INSERM à Montpellier a présenté l’état actuel des recherches en la matière.
En ce qui concerne les acouphènes, le Professeur Kubisch, chercheur pour le programme de recherche Eurohear, financé par le 6ième PCRD signale que la condition est multifactorielle, des facteurs génétiques tout comme des facteurs environnementaux peuvent en être à l’origine.
D’après lui, c’est probablement les immenses coûts qui empêchent la mise en place d’une large étude génétique sur les acouphènes.
Le Dr. Pilgramm plaide pour l’instauration d’une étude épidémiologique au niveau européen, seul moyen d’aborder le problème de manière conséquente.
D’autres chercheurs, tels que le Dr. Hutterer de l’Université de Vienne, tirent la sonnette d’alarme en ce qui concerne l’apparition de phénomènes auditifs et les champs de rayonnement électromagnétiques causés entre autre par l’utilisation des téléphones portables.
Les responsables de la DG recherche de la Commission européenne ont fait rapport sur les résultats des programmes de recherche financés par les PCRD.
Tous les participants ont exprimé leur volonté et leur détermination de faire suivre cette initiative par d’autres actions au niveau politique.