Cohn Bendit, le rouge Daniel, qui s’était fait teindre les cheveux en noir pour réapparaître en France, après en avoir été expulsé comme initiateur des émeutes, grisonnant eurodéputé actuellement, Josef devenu ministre en Allemagne et vénéré professeur d’université aux Etats-Unis et d’autres renommés « soixante huitards » ont fait carrière, en politique, parfois aussi en dehors, à la limite ou franchement liés à des activismes non orthodoxes pour une société gouvernée par le droit, tel qu’il était à l’époque.
On l’a changé entre-temps, enlevé les entraves à l’union libre, à l’avortement, à la présence féminine dans les enceintes publiques…
Avec les pavés de 68 tous les tabous ont succombé, la liberté et tous les excès qui seraient permis en son nom a gagné en terrain, quitte à ce que l’on ne sache plus distinguer ce qui est la limite… Liberté sexuelle, sans responsabilité pour la progéniture – qui maltraitée, mal nourrie, étranglée et comme récemment mis au monde et déposée dans un sac plastique près des poubelles!
Réseaux de pédophiles découverts.
Bien sûr mai 68 a posé de bonnes questions, sans toutefois aboutir aux réponses qu’il fallait. Les historiens ont du pain sur la planche à étudier le phénomène dans son expression très différente selon l’arrière-fond culturel.
L’action était-elle essentiellement politique, pour « innover » la gauche en France, faire tomber la droite en Allemagne, mettre en cause l’idéologie communiste. Le printemps de Prague, – et « le socialisme à visage humain » aurait-il été la chance libératrice? Les chars qui ont mis fin à l’illusion d’un communisme « démocratisé » qui permettrait la liberté d’expression ont bien réveillé certains rêveurs trop naïfs.
Les successeurs de mai 68 qui étaient-ils?
Les groupements terroristes de l’époque devraient rappeler que le terrorisme n’a pas seulement envahi l’Europe avec septembre 2001. Les brigades rouges en Italie et la bande à Baader-Meinhof en Allemagne ont perpétré meurtres, attentats à la bombe, enlèvements dès 1970 et en Espagne la violence terroriste ne s’est pas arrêtée. Très certainement ne sont-ils pas les successeurs de mai 68, qui eux se sont repris pour briser les conventions du « political correct », ce dont certains nouveaux partis politiques ont pu émerger.
Quant aux messages laissés…….un collectionneur de slogans (http://users.skynet.be/ddz/mai68) nous en livre des centaines, du genre « à bas le vieux monde, l’agresseur n’est pas celui qui se révolte, mais celui qui réprime ». A bas le sommaire, vive l’éphémère, jeunesse marxiste, pessimiste. Vive l’Association Internationale des Travailleurs ».
Bon enfant, amusant, pas la révolution, pas encore…
Un reproche plane sur ce mois de mai qui a fait démissionner de Gaulle et laissé de nombreux dégâts matériels: L’action de jeunes privilégiés qui avaient les moyens de se payer des études universitaires, laissait plutôt un goût douteux, tandis que les actions des syndicats et leurs grandes grèves ont fait comprendre que le malaise était sérieux. Qu’il fallait des réformes.
Et 4o ans après, en mai 2008, il en faut encore et de taille!