Ce débat prioritaire a été suivi du vote de ce rapport de grande importance qui finalement a été approuvé par une très grande majorité (525 députés pour, 115 contre et 29 abstentions).
D’après le Président du Parlement européen M. Pöttering, « Ce traité donne à l’UE la possibilité d’agir de manière efficace et démocratique ».
En effet, ce nouveau traité renforcera la démocratie, les droits des citoyens et l’efficacité de l’Union européenne. Le rôle du Parlement européen sera accru, ce qui devra relancer la dynamique européenne, après de longues années de débats institutionnels. Il donnera aussi plus de droits aux citoyens et aux Parlements nationaux.
Le Traité de Lisbonne, qui devrait être ratifié avant la fin de l’année 2008, donnera ainsi à l’Europe les moyens d’engager des réformes profondes, dans les domaines aussi stratégiques pour l’avenir que le climat, l’énergie ou les flux migratoires.
Cinq pays à ce jour ont ratifié le Traité, dont la France, l’un des deux pays qui avait dit « non ». La Pologne s’apprête à faire de même.
Le traité de Lisbonne n’est plus « le traité de la constitution européenne ». Il se borne à modifier les traités existants d’où le nom de « traité modificatif » ou encore « réformateur ».
Le traité de Lisbonne ne change donc pas fondamentalement l’architecture institutionnelle de l’Union, qui reste fondée sur le triangle Parlement, Conseil, Commission. Néanmoins, il introduit certains éléments nouveaux qui renforcent l’efficacité, la cohérence et la transparence des institutions, et ce pour mieux servir les citoyens européens.
Les nouveautés contenues dans le Traité et discutés longuement ce matin par les députés européens ont été entre autre :
– l’extension des pouvoirs du Parlement européen, unique institution européenne directement élue par les citoyens,
– l’élection du Président de la Commission par le Parlement européen,
– le renforcement des droits des citoyens par la Charte des droits fondamentaux
– reconnaissance et renforcement du rôle des parlements nationaux
Un point regrettable et critiqué par une grande partie des députés lors de ce débat, a été qu’afin d’arriver à un nouvel accord entre les vingt-sept États membres, il a été nécessaire d’abandonner l’approche constitutionnelle ainsi que certaines de ses caractéristiques, comme l’ancrage du drapeau et de l’hymne européens dans le traité. En matière d’information, les députés souhaitent que tous les efforts possibles soient faits, au sein des institutions de l’UE et des autorités nationales « afin d’informer les citoyennes et les citoyens européens d’une façon claire et objective au sujet du contenu du traité ».
Finalement la majorité des députés ont défendu le texte, estimant qu’il apporte plus d’efficacité et de démocratie, mais des voix se sont fait entendre contre ce texte pour des raisons de perte de souveraineté et d’absence de consultation populaire dans le processus de ratification.