La déclaration de la charte, proclamée d’ores et déjà le 7 décembre 2000 lors du sommet européen de Nice, devient ainsi partie intégrante de la politique de l’Union. A l’époque, la charte n’avait pas de véritable valeur juridique.
Ce jeudi, au sommet de Lisbonne où sera signé le « nouveau traité », les chefs d’état des 27 pays membres signeront aussi la charte des droits fondamentaux de l’union européenne. Cependant, contrairement à ce qui aurait été le cas si le « traité constitutionnel » avait été ratifié, la charte des droits fondamentaux ne fera pas partie du traité, mais l’article 6 du nouveau traité lui reconnaîtra la même valeur juridique qu’aux autres traités. Désormais, la charte se verra attribuée une force juridique contraignante.
Le Président du Parlement européen, Hans-Gert Pöttering a déclaré que grâce à la charte, « ce ne sera plus le pouvoir qui aura le droit, mais le droit qui aura le pouvoir ». Il a aussi énoncé le « devoir » de chaque député européen de respecter la charte des droits fondamentaux dans tous ses choix et décisions.
Le Président du Conseil européen José Sòcrates, accueilli par une acclamation très enthousiaste de la grande majorité des députés, s’est dit extrêmement fier, « en tant qu’européen et en tant que portugais » de la signature de la charte des droits fondamentaux. La signature de la charte est selon lui le point culminant de sa carrière politique jusqu’à présent. Il a ajouté que désormais « les citoyens européens se reconnaîtront dans l’Union ».
Le Président de la Commission, José Manuel Barroso quant à lui, a évoqué « le premier document juridiquement contraignant à échelle internationale de l’histoire ».