Le nombre total d’élèves fréquentant les écoles européennes s’élevait à 20.582 en 2006, répartis dans treize écoles. Elles revêtent une importance cruciale pour le personnel temporaire dont les enfants devront poursuivre leur éducation dans leur langue maternelle lorsqu’ils retourneront dans leur pays d’origine. Vu les derniers élargissements, il est crucial que ces écoles s’adaptent à la demande et accroissent la diversité de leur offre.
La Commission se montre particulièrement critique à l’égard de la Belgique dont la capitale Bruxelles héberge le siège de la plupart des institutions européennes et qui doit faire face à une demande croissante d’inscriptions. Les trois écoles existantes sont aujourd’hui arrivées à saturation. Une école supplémentaire doit s’ouvrir à Laeken en 2009, et la Commission avait demandé aux autorités nationales de prévoir une école transitoire en attendant la fin des travaux. Le site transitoire de Berkendael a été la seule option proposée et ce choix est très mal accueilli en raison de sa mauvaise localisation.
Au Luxembourg, l’école existante est surpeuplée et la Commission s’inquiète du retard accumulé pour accueillir les élèves dans une deuxième école dont l’ouverture des portes n’est pas prévue avant 2011.
Pour les autres écoles, la Commission dresse le constat suivant: Varèse: surpopulation et besoin non satisfait à ce stade d’élargir les infrastructures existantes ; Francfort: population en constante augmentation en raison de la présence de la Banque centrale européenne. Des améliorations ont été apportées mais la capacité maximale de l’école est pratiquement atteinte ; Alicante: légère augmentation du nombre d’enfants en 2006 (36,8%) mais la proportion reste loin des 50% requis ; Munich: des travaux ont été entamés afin de résoudre les problèmes de surpopulation dans la section maternelle mais des problèmes subsistent.
Les écoles de Bergen, Culham, Mol et Karlsruhe ont fait l’objet d’une étude externe (« rapport Van Dijk »). Elle recommande la fermeture de l’école de Culham qui n’aura plus de raison d’être, et formule des recommandations pour une gestion plus efficace des trois autres écoles. Outre les dysfonctionnements liés au manque d’infrastructures et la surpopulation, la Commission épingle également le problème très préoccupant du nombre de postes d’enseignants détachés n’ayant pas été pourvus par certains Etats membres. (il)