L’Europe est encore trop abstraite, lointaine, elle n’a pas encore son assise dans l’économie, sa présence dans les programmes de relance. Le peuple hongrois a fait des secousses dans les autres dictatures communistes, en Pologne, en Tchécoslovaquie. Il a fallu un demi-siècle pour le passage à la démocratie des autres et ce n’est pas encore fini, les Balkans n’ont pas trouvé une paix consolidée, la situation en Bulgarie fait pointer à l’horizon de nouveaux monstres.
Face aux héros de la révolution hongroise se trouvait en 1956 le monde libre impuissant, muet. Car l’espoir des révoltés était bien d’avoir le secours des démocraties de l’Europe libre.
Quelques mois après, les six pays fondateurs de l’UE signent le Traité de Rome et engagent un processus irréversible. Même si en 1956 ceux qui voulaient affranchir la Hongrie n’ont pas reçu d’appui militaire direct, les mouvements de sympathie étaient articulés par des agressions parfois violentes à l’encontre de l’Union soviétique.
Le début de la fin ? L’histoire devait le prouver par après. Que de vies sacrifiées pour la liberté de parole, le droit de vote, la possibilité de voyager, tous ces acquis qui aujourd’hui sont considérés comme dus et normaux. La libération a eu un demi-siècle de souffrances comme contrepartie !
Impossible de s’arrêter pour savourer le chemin accompli, le cours de l’histoire se poursuit, pavé de 2000 morts, de 20.000 prisonniers et de 200.000 réfugiés de la révolution hongroise. Sans compter tous les autres tchèques et slovaques, polonais, baltes, allemandes de la RDA.
Et non plus ceux qui sous d’autres dictatures en Espagne, au Portugal, en Grèce n’étaient pas encore prêt à rejoindre les pays déjà en route vers une nouvelle Europe. Au Sud les plaies ne cicatrisent pas non plus. La discussion au Parlement européen sur le soi-disant processus de paix en Espagne l’a prouvé !
Vibrante opposition des familles de victimes des actes terroristes de l’Eta.
Là aussi –exposition de photos de victimes, témoignages de ceux qui sont les proches d’un des 800 morts par les actes de l’organisation dont le but est toujours l’indépendance du pays basque….