Erasmus est certainement le programme le plus populaire. La nouvelle version sera, en dépit de l’augmentation financière, toujours tributaire des conditions générales de mobilité comme la transférabilité des bourses, la sécurité sociale mais aussi la reconnaissance des diplômes. Si la mobilité n’assure pas l’intégration des études dans le curriculum universitaire, le passage par Erasmus risque d’être une année d’études en plus. Monsieur le Commissaire, je vous demanderai où en est l’intégration dans le processus de Bologne d’une année Erasmus.
Pour ce qui est du programme Leonardo, la mobilité des candidats à la formation professionnelle est au cœur des préoccupations des secteurs de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises, qu’il faut aussi sensibiliser. Préparer à la mobilité des forces de travail, voilà qui pourrait être réalisé par le programme Leonardo. À cette fin, la Commission devrait entamer des opérations de sensibilisation des entreprises et veiller également à ce que le budget disponible soit réellement dépensé.
Je voudrais rappeler que nos ancêtres se déplaçaient volontiers. Les artistes et les artisans étaient ceux qui voyageaient le plus, ce sont eux qui ont fait progresser la société. Les échanges transfrontaliers sont le meilleur moyen d’effacer les frontières de la tête de nos concitoyens et de prouver que nous pouvons mieux faire.
Enfin, je ne cesserai de répéter, Monsieur le Commissaire, que, vu l’importance que le Président Barroso accorde à la culture, nous devrions avoir le courage d’en faire une politique européenne. En effet, qui veut plus de budget doit pouvoir mettre en avant des projets politiques importants et reconnus comme tels. La relance du débat sur les meilleurs moyens de faire progresser la Commission offrirait une bonne occasion de plaider haut et fort en faveur d’une telle politique. »
Plus d’informations : http://www.europarl.europa.eu/oeil/file.jsp?id=5190202