Cette Charte relève d’une tentative de franchir un pas de plus pour imposer l’idée que l’éducation est un domaine où la coopération entre les différents systèmes nationaux devient indispensable. Si nous voulons promouvoir la mobilité, il nous faudra améliorer l’échange de nos connaissances et de nos informations, promouvoir le multilinguisme, réduire les entraves administratives, assurer la couverture sociale et la portabilité des systèmes financiers.
Évidemment, il faudra assurer la préparation du candidat avant son départ, son suivi pendant son séjour dans le pays d’accueil et sa réintégration dans son pays d’origine. Le constat que, malgré les nombreux programmes spécifiques, la mobilité ne s’est pas accrue, confirme que cette Charte est un pas dans la bonne direction.
Toutefois, le Conseil a rappelé plus d’une fois que le domaine de l’éducation était de la compétence des États membres. Le compromis atteint est valable même si le pas franchi manque encore d’ambition et, surtout, dépend de la bonne volonté des États membres.
Nous ne pourrons pas, Monsieur le Commissaire et Monsieur le Président, construire l’Europe sans faire des domaines de l’éducation et de la culture un espace ouvert, où chaque pays, chaque système, fort de ses propres richesses, n’aura plus peur de l’autre.
La stratégie de Lisbonne nous engage à aspirer à plus d’efficacité et à la modernisation des systèmes d’éducation. Si la Charte pourra aider à mieux coordonner les programmes de mobilité, tout dépendra évidemment de la volonté des États membres, mais aussi de la demande des citoyens qui, à l’instar de leurs ancêtres au Moyen Âge, devraient pouvoir faire le tour de l’Europe sans avoir à parcourir un chemin semé d’embûches.
Pour cela, nous avons besoin de plus d’Europe dans le domaine de l’éducation et de la culture.