Décennies pendant lesquelles les forces israéliennes s’étaient retirées du Sud Liban, l’ONU ayant fait approuver la résolution demandant le désarmement du Hitzbollah. Bien sûr la question palestinienne se mêle aux commentaires ainsi que le conflit avec l’Iran, sans parler de l’Irak et de sa guerre meurtrière.
Les accords non exécutés – de part et d’autre – montrent à quel point la politique et la diplomatie ont leurs limites. Et en dépit des résolutions, les mouvements terroristes du Hamas et du Hitzbollah ont pu poursuivre leur approvisionnement en armes sophistiquées.
Financé par l’argent du pétrole? Certainement la perspective de voir sous peu – une autre décennie peut-être – l’Iran parmi les puissances nucléaires, a déclenché en Israël la question de la survie de son Etat. Et le président de l’Iran, fort de la confiance d’une partie du monde musulman, s’estime en droit d’être à son tour puissance nucléaire – à l’instar de son voisin Israël…
L’incapacité de l’Europe d’appeler à la raison les frères ennemis de longue date ne résulte certainement pas d’un manque de volonté, ni de l’intervention humanitaire à l’égard de la population civile.
Le langage différencié de la diplomatie européenne a toutefois du mal à être perçu comme celui de l’Union de 25 pays membres. Les relais que se donnent les ministres des affaires étrangères par leurs visites successives en région de crise – présence accompagnée de caméras oblige – prouvent bien que l’absence d’une vraie politique étrangère commune mène à l’inefficacité, voire à une perception diffuse de ce que représente le pouvoir politique de l’Europe face à celui des Etats Unis.
Quant aux intérêts des uns et des autres, le bilan du commerce d’armes reste bien à faire. Il y a plus d’un demi-siècle, certains pays européens ont voulu, à l’issu de l’échec de la Communauté Européenne de Défense, créer un contrôle de la fabrication d’armes. L’Union de l’Europe Occidentale, l’UEO, qui en est née, n’a jamais réussi à savoir – chiffres à l’appui – qui produit quoi, à l’exception des armes chimiques sévèrement contrôlées et du nucléaire endigué par les accords internationaux.
Sachant que les technologies européennes et américaines sont à la pointe du progrès, la question d’où proviennent les rockets qui détruisent les infrastructures au Liban, en Palestine et en Israël, se pose. Et ceux, qui par ce commerce, se sont renfloué les budgets, ne sont-ils pas tout aussi coupables que ceux qui les emploient à détruire leur ennemi? Eternelle question qui revient dans tous les conflits, fut-ce en Tchétchénie, au Congo ou au Moyen Orient.
L’industrie de guerre est florissante, les moyens pour la recherche semblent illimités. Pas étonnant que pour mieux assurer sa défense, l’arsenal à disposition doit être à la hauteur de celui des voisins.
Ne pas avoir désarmé les groupes terroristes, vendre des armes sans se soucier à quelle guerre elles serviront, voilà un autre sujet de réflexion qui toutefois est absent de toutes les conférences. La production d’armes a un enjeu économique. L’industrie en profite, les emplois qu’elle crée comptent doublement – la reconstruction de toutes les infrastructures détruites sera en effet financée avec l’argent de l’aide au développement…
Quel monde à l’envers!