Désir justifié croit-on à voir la mobilisation des jeunes qui s’engagent comme si c’était la plus noble des causes de refuser la précarité de leur futur poste de travail.
Ce n’est pas la précarité contre laquelle protestent les éboueurs en Allemagne – ils ont bien leur contrat à durée indéterminée – comme celui que veulent les jeunes français – enfin toutes proportions gardées… c’est le travail contre lequel ils protestent, – une heure et demie en plus par semaine c’est trop ! En dépit de leur statut de fonctionnaire publique c’est trop injuste de vouloir les faire travailler plus. Ce n’est pas la même chose pour les médecins qui travaillent déjà deux fois plus par semaine qu’un éboueur et gagnent moins… enfin pas assez, car le travail n’est pas le même.
Bras de fer entre syndicats et autorités publiques, les communes, les gouvernements, qui eux doivent boucler leurs budgets qui affichent des trous énormes, et que pour les boucher il y en a qui ont même proposé de vendre l’or de la banque centrale européenne. Pour dire combien la situation est grave.
Traumatisés par la mémoire d’être pénalisés si l’endettement public dépassait les critères de Maastricht, les gouvernants y regardent un peu plus près. Quoique les dettes sont en général pour les générations futures. Pas étonnant que les Italiens regrettent leur bonne lire qui en cas de besoin pouvait être dévaluée pour maquiller les chiffres des budgets publics.
Et nous voilà dans cette Europe qui flanche, qui ne retrouve plus son souffle économique, s’entête à garder au statu quo la richesse des riches et compense les pauvres par le bienfait de la protection sociale, assurance-pension, réglementation stricte sur les heures de travail, la longueur des bananes et les étiquettes collées sur les aliments.
L’or de la banque centrale ne sera bien entendu pas vendu.
Mais même le pays avec le revenu le plus élevé par tête d’habitant devra agir, vu qu’il a déjà vendu l’or de ce qui devait devenir la banque centrale, l’action anticrise se résume à quelques bons principes qui ont fait leurs preuves :
Touche pas au contrat de travail, caresse les syndicats dans le bon sens du poil, laisse tranquille la fonction publique. La solidarité nationale doit bien être réactivée au vu du nombre de chômeurs. L’alcool, les cigarettes – tant pis pour ceux qui boivent ou fument, de toute façon ils seront bientôt frappés de l’interdit du terrible MdB. Et l’impôt – un petit relèvement ne fera pas de mal. Même que la TVA sera relevée – au niveau européen bien sûr. Au Conseil européen les chefs d’Etat et de gouvernement auront peu de choses réjouissantes à se raconter.
Les perspectives financières pour les 25 devront être arrêtées avec les contraintes qu’on connaît, et si jamais pour sortir de l’impasse, revenait sur table le dossier de la TVA ? Plus de relèvements sectoriels bien sûr, mais augmentation concertée – alimentant tous les budgets avec l’assurance que ce sont les autres qui paient…