Toutes les générations d’après-guerre devraient avoir visité Auschwitz. Rendons hommage aux descendants de ceux qui ont péri dans les camps et qui sensibilisent par des voyages pédagogiques les jeunes afin d’éviter que l’oubli – voire l’indifférence s’installent. Et quelle expérience que d’entendre un rescapé des camps raconter ce qu’il a vécu. A Paris, un nouveau mémorial a été inauguré avec tous les noms des juifs de France qui ont été assassinés. Après le musée de l’Holocauste à Washington et tant d’autres lieux de mémoire les milliers de noms gravés dans la pierre le resteront pour la postérité.
Cultiver la mémoire des guerres, des exterminations, des camps de la mort, c’est aussi reconnaître l’histoire des souffrances infligées de main d’homme à d’autres êtres humains. C’est poser la question du pourquoi, c’est constater que même si après la deuxième guerre mondiale la culture du dialogue et du pardon a permis la construction européenne, des millions ont continué à souffrir et à mourir dans les goulags. La guerre et la violence ne se sont pas vraiment arrêtées.
Le nouveau millénaire ne peut se prévaloir d’être celui de la paix universelle. Les souffrances d’Auschwitz auront-elles été vaines ? Le recueillement de ce jour anniversaire de la libération des camps appelle à la prise de conscience que l’holocauste sera à tout jamais le mémorial de ce dont l’homme est capable.