Bien sûr qu’un désastre collectif comme le fut la seconde guerre mondiale pourra être évité, toutefois le bilan de ces 60 ans est loin de l’idéal recherché. Le respect de la personne, de son intégrité physique et morale, de sa liberté de choisir sa façon d’être, son mode de vie, est le principe. Bien établi dans son texte de base, qui plus tard a été élargi. Les droits de l’homme sont devenus les droits humains. S’y sont ajoutés les droits de l’enfant. Par souci de ne pas être suffisamment éloquent on a élaboré les droits des femmes, l’égalité de traitement n’a toujours pas été instaurée!
La complexité des textes fait qu’ils ne semblent jamais se suffire à eux-mêmes. Sinon aurait-on dû les compléter ? Récemment une « charte des droits fondamentaux » aurait dû être une partie importante des traités de l’UE. Sa valeur juridique fut âprement discutée outre-manche, même si le texte a été signé par les chefs d’Etats des 27, d’autres textes, peut-être même en contradiction juridique, ont dû être adoptés pour d’autres catégories de personnes, en l’occurrence les immigrés illégaux…
Cependant les droits de l’homme sont devenus le dénominateur commun pour les Etats de droits. Les libertés individuelles sont devenues des droits opposables à l’autorité judiciaire. L’ingéniosité du décalogue a choisi la démarche inverse: le droit de l’individu est défini par le devoir moral vis-à-vis de l’autre. « Tu ne tueras point, tu honorera père et mère, tu ne commettras pas d’adultère ». En dix phrases l’instrument juridique complexe a été résumé avec l’ajout de quelques principes de base comme celui de ne pas faire de faux témoignage et de ne pas convoiter le bien du prochain. Pour établir la confiance entre les humains, pour éviter les déviations dans les affaires…
Pas besoin de cour de justice, le Juge Suprême siégera au dernier jugement. Trop tard pour épier ses fautes ont pensé les humains et ils ont inventé les prisons terrestres.
Les avancées de l’humanité basées sur les règles du droit sont notables, mais onéreuses. Imaginons un seul instant que par esprit humaniste, par reconnaissance de valeurs communes, le respect de l’autre serait une façon de vivre distinguée et noble à laquelle il serait de bon ton à aspirer.
L’Etude des Valeurs qui est présentée le 11 décembre au Parlement européen sur lesquelles se basent les citoyens européens sera révélatrice. Les droits votés par l’assemblée des nations, transposés en droit national ne suffiront pas, si leur application est dépendant de tout un appareil judiciaire. Pour les mettre en œuvre, l’éducation aux valeurs sera de mise, et pour ce faire la définition de valeurs prioritaires indispensable !