Il a également cité l’Année du dialogue interculturel 2008, événement phare qui entend présenter l’Europe comme une « communauté de valeurs ». La jeunesse sera également au centre de toutes les attentions, avec la semaine européenne de la jeunesse qui se tiendra du 3 au 9 novembre. La politique de la jeunesse constitue encore un défi pour certains Etats membres qui enregistrent toujours un taux de chômage important dans cette catégorie, a regretté M. Figel, qui prône un dialogue structuré entre les Etats membres afin de trouver des pistes d’action. Il voudrait également voir une implication plus grande des jeunes lors des futures élections au PE. La pratique du bénévolat est un excellent moyen de responsabiliser les jeunes, a poursuivi le commissaire qui annonce une initiative sur le sujet cet été. Nous avons des exemples de bonnes pratiques et nous aimerions publier des lignes directrices en la matière, a-t-il précisé. En matière d’éducation et de formation, M. Figel est satisfait de l’accord intervenu sur le cadre européen des certifications, le premier du genre dans le monde, a-t-il affirmé, en se réjouissant de l’intérêt manifesté par des pays tiers comme le Canada et la Russie. Il a annoncé, par ailleurs, une communication sur les écoles du 21ème siècle qui devrait être publiée dans le courant de l’été. L’objectif est de cibler les actions nécessaires pour développer les écoles de demain et relever les défis futurs. Enfin, le commissaire a annoncé un livre vert sur la migration et l’éducation pour le mois d’avril. Il faut une éducation plus inclusive et de meilleure qualité, surtout dans les classes avec beaucoup d’enfants dont les parents sont immigrés, a souligné le commissaire Figel.
Parmi les nombreuses questions adressées au commissaire, Ruth Hieronymi (PPE-DE, allemande) et Christa Prets (PSE, autrichienne) se sont inquiétées de voir la dimension économique prendre le pas sur la dimension culturelle dans les débats sur l’application de la Convention pour la diversité culturelle de l’Unesco. Helga Trüpel (Verts/ALE, allemande) veut soutenir pour sa part les PME et a demandé à la Commission ce qu’elle comptait faire pour aider les petites entreprises du secteur de la musique. Erna Hennicot-Schoepges (PPE-DE, luxembourgeoise) a évoqué l’importance de l’apprentissage des langues étrangères dès le plus jeune âge. Elle s’est aussi inquiétée que l’année européenne du dialogue interculturel ne soit qu’une étiquette apposée sur un produit et que l’initiative ne se poursuive pas après 2007. A ce propos, Mary Honeyball (PSE, britannique) a regretté que les événements organisés jusqu’ici ont trop mis l’accent sur l’aspect religieux, alors que le Parlement est une enceinte laïque. Zdzis³aw Zbigniew Podkañski (UEN, polonais) a souligné les effets pervers de l’immigration clandestine sur les enfants. Il faut étudier et revenir sur cette question dans le Livre vert sur l’immigration et l’éducation, a-t-il demandé. Ramona Nicole Mãnescu (ADLE, roumaine) a quant à elle expliqué l’importance de stimuler davantage les jeunes à la citoyenneté active et a demandé l’organisation d’une audition publique sur ce thème. Doris Pack (PPE-DE, allemande) a regretté le retard pris par « Comenius + », qui permettra la mobilité dans les écoles, et a souligné l’importance pour les pays européens de mettre en perspective leur histoire nationale avec celle de l’Europe. Une question également soulevée par Mihaela Popa (PPE-DE, roumaine) et Mme Honeyball.
Le commissaire Figel a rassuré Mme Trüpel de son intérêt pour soutenir l’industrie musicale, indiquant qu’il avait dialogué récemment avec Impala, l’association des maisons de disques indépendantes européennes. La promotion des industries créatives et le soutien aux PME sont liés, a-t-il assuré. Il a également précisé à Mme Hennicot-Schoepges que les activités organisées dans le cadre de l’Année européenne du dialogue culturel se poursuivraient au-delà de 2008, car il s’agit d’une initiative à long terme. A propos du multilinguisme et du respect des langues minoritaires, le commissaire s’est réjoui de la première conférence sur le multilinguisme qui s’est tenue le 15 février dernier. Il faut respecter toutes les langues et défendre l’idée du multilinguisme, a-t-il affirmé. En ce qui concerne l’immigration clandestine, tous les enfants doivent disposer des mêmes chances, a affirmé M. Figel. A la demande de Lívia Járóka (PPE-DE, hongroise), il a évoqué la question particulière des enfants Roms et a annoncé qu’il préparait un document sur la situation de cette minorité.